Elle a 52 ans et est enseignante de maternelle. Mère de famille, Olena Kurilo est une citoyenne ukrainienne meurtrie. Elle a été blessée dans son appartement bombardé, à Chuguev, au nord-est de l'Ukraine, le 24 février, lors des premiers bombardements russes. Aujourd'hui, l'image de son visage ensanglanté est devenue, plus qu'une photographie-choc, un véritable symbole à l'international : celui d'un pays bouleversé par la guerre.
Un bombardement a détruit une base militaire près de son appartement et détruit son quartier. Comme le rapporte le Daily Mail, Olena Kurilo s'est alors retrouvée avec "du verre incrusté dans sa peau et ses yeux, sans aide médicale disponible". Aujourd'hui, elle supplie le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, d'arrêter son offensive dévastatrice.
Elle a déclaré à ce titre : "Je ne connais personne qui aimerait entrer en guerre avec la Russie. Pas une seule personne ne pensait que Poutine pouvait faire ça".
"Jamais je n'aurais pensé de ma vie que je regarderais la mort en face et que je verrais la guerre. Même dans mes pires cauchemars. Tout cela fut un énorme choc", a déclaré l'enseignante lors d'une interview. Elle se doutait que la base militaire à proximité soit détruite ("C'est une tactique militaire"), mais pensait que "ce serait tout". Son mari Nikolai n'était pas au domicile pendant l'explosion. Elle se dit "qu'un miracle" l'a sauvée d'une mort certaine. Au Times, elle explique : "C'est incroyable, je dois avoir un ange gardien, j'ai eu beaucoup de chance d'avoir survécu".
Aujourd'hui, l'invasion russe de l'Ukraine bouleverse d'autant plus Olena Kurilo qu'elle est à moitié russe par sa mère. "J'aime la langue ukrainienne. Mais j'ai du sang russe en moi. Personne ne pouvait imaginer que ce serait comme ça.".
"Je vais me relever, et je vais continuer, je ferai tout pour ma terre, tant que j'ai l'énergie pour le faire", affirme aujourd'hui l'enseignante. La photographie de son visage ensanglanté a déjà fait le tour du monde.