Prévenir les suicides à l'aide d'un simple test sanguin, voilà un ambitieux projet mené par des chercheurs australiens. En déterminant le taux d’acide quinoléique dans le sang, on pourrait repérer si une personne a des tendances suicidaires ou non. En effet, les suicidaires tendent à produire cette molécule neurotoxique - qui est déjà impliquée dans certains processus dégénératifs du cerveau, comme ceux de la maladie d’Alzheimer par exemple - de façon excessive.
Les scientifiques de l’University of New South Wales en Australie veulent maintenant mettre au point un test qui serait capable de déceler la concentration d’acide quinoléique. « Nous connaissons [...] le mécanisme et la molécule impliquée, donc nous devons trouver un moyen simple de le tester », souligne le professeur Gilles Guillemin, un des chercheurs travaillant sur le projet. Il a confié à l’Australian Associated Press que le test sera près d’ici quelques mois, et donnera un résultat en 24 à 48h.
« La prédiction du suicide est difficile. Un test sanguin serait intéressant mais probablement pas très utile en terme d’indicateur spécifique parce qu’il y a tellement de facteurs qui influencent le comportement suicidaire », tempère Bob Goldney, professeur en psychiatrie à l’université d’Adélaïde en Australie. Le test, nullement infaillible, serait donc plutôt un outil de confirmation de diagnostic destiné aux patients dépressifs.
Victoria Houssay
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