Faire résonner le mot de "consentement" et aussi son sens quand on propose relations et rencontres, c'est important. Des applis le comprennent de plus en plus. Et c'est pour ça que Bumble, l'application de dating qui donne le la aux femmes, s'est associée à Handsaway, association et outil de lutte contre les violences sexuelles. L'idée de cette collaboration ? Sensibiliser un large public à cette notion capitale... A travers un outil ludique.
A savoir ? Trois cocottes, comme celles de notre enfance dans les préaux. Disponibles pour la communauté Bumble, en ligne et sur Handsaway, ces cocottes retraçent les différentes étapes de la rencontre : avant, pendant et après le rendez-vous. Et chaque cocotte définit les "red flags" : ces signes bien connus qui indiquent que la situation vécue avec l'autre n'est pas du tout saine ou tout simplement interdite par la loi, et qu'il faut fuir.
Et il y en a beaucoup, des red flags, dès les "techniques de drague" déployées.
A l'opposé, on trouve les "green flags" et au milieu, les "yellow flags", pour suggérer une situation ambiguë. L'idée ? "Ouvrir la conversation et encourager des rencontres plus saines". Une nécessité quand on parle de dating. Surtout dans une société en dents de scie concernant tous ces enjeux-là...
Cette sensibilisation est une nécessité, mais elle rejoint aussi une prise de conscience des utilisateurs. Selon une étude menée par YouGov auprès des célibataires français et relayée par Bumble, 52 % des 18-34 ans érigent effectivement en red flag total "le manque de considération pour leurs limites". 1 jeune Français.e sur 3 (31 %) affirme aussi ne plus "romantiser les comportements toxiques". Lesquelles ? 56 % des sondés de la génération Z y répondent : "l'obsession, la jalousie, la manipulation et la pression".
Avec la concertation de la thérapeute de couple Cécile Gueret, l'appli souhaite donc "promouvoir des comportements sains et des interactions égalitaires". Et ce n'est jamais si simple dans une société qui a tant banalisé la toxicité relationnelle (merci les comédies romantiques) et la culture du viol.
En janvier dernier, une étude du Haut Conseil à l'égalité nous apprenait ainsi que plus d'une femme sur trois en France aurait déjà vécu un situation de non-consentement. Plus encore, un jeune sur quatre aurait déjà subi "des rapports sexuels non consentis", selon une autre étude du HCE.
C'est clairement la preuve que la sensibilisation doit prendre racine dès le plus jeune âge. Et se poursuivre au fil des années jusque dans nos applis de dating. En mars dernier, la journaliste Chloé Thibaud nous apprenait également qu'un quart des hommes aurait déjà insisté pour avoir une relation sexuelle.
"N'oubliez pas que vous avez aussi le droit de clarifier vos limites au cours du dating et même de changer d'avis si vous vous rendez compte que quelque chose vous met finalement mal à l'aise. Le consentement doit être librement donné et peut être retiré à tout moment. Le consentement est une conversation continue", rappelle à ce sujet et à juste titre Cécile Gueret.
Une chose encore trop incomprise par certains...