Si sa série éponyme cartonne toujours autant, Jerry Seinfeld peut s'attrister du succès bien moins évident de son tout premier film en tant que metteur en scène : "Unfrosted". Une épopée américaine burlesque à retrouver en exclusivité sur Netflix - à l'instar du sitcom "Seinfeld" d'ailleurs, qu'il a coécrit avec Larry David. Tel que le rapportent nos confrères d'Allociné, le site Rotten Tomatoes lui attribue une moyenne de 41 % d'avis positifs auprès des critiques, et le Chicago Sun-Times qualifie le projet de "pire film de la décennie".
Mais la star américaine a d'autres priorités... Par exemple ? S'exprimer sur des sujets qu'il ne maîtrise pas forcément sur le bout des doigts. Celui qui n'a pas l'habitude de déployer des prises de position sur des sujets de société majeurs s'est laissé aller à quelques digressions sur le féminisme, la masculinité, le genre.
Comme le relate le Guardian, il a même déclaré au sein du podcast du conservateur Bari Weiss : "Une certaine masculinité dominante me manque". Ambiance. Le féminisme a-t-il bousculé et réduit à néant les "vrais mecs" ? Le stand uper semble le penser très fort. Ouille.
Auprès de l'animateur Bari Weiss, que le Guardian qualifie "d'agitateur", Jerry Seinfeld a poursuivi sur le même ton, semi ironique : "Ouais, je comprends tout le truc toxique [que l'on associe à la masculinité]... Mais quand même, j'aime les vrais mecs". Une réflexion étrangement beauf à souhait de la part de celui qui a représenté, il fut un temps, la fine fleur de l'écriture new yorkaise. Jerry est-il encore de son temps ?
Curieusement, ces mots aussi aboutis qu'un édito de CNews renvoient à ceux d'un comédien de la même tranche d'âge, tout aussi si ce n'est plus connu, Sean Penn. Souvenez-vous. En 2022, l'acteur avait lancé : "Je fais partie du club qui croit que les hommes au sein de la culture américaine se sont peu à peu féminisés".
"Je ne pense pas qu'être une brute ou faire état d'insensibilité ou d'un manque de respect pour les femmes ait quelque chose à voir avec la masculinité pour autant. Mais je ne pense pas non plus que pour être plus juste envers les femmes, nous devrions forcément devenir elles".
On est pas bien là, entre testicules ? De quoi faire soupirer très fort celles et ceux qui savent que, non, ce n'était pas forcément "mieux avant"...