Société
Urban Outfitters commercialise un sweat-shirt faussement ensanglanté
Publié le 15 septembre 2014 à 18:16
Par Ariane Hermelin | Journaliste Terrafemina
Quelques semaines après les pyjamas pour enfants à l’étoile jaune de Zara, c’est au tour de la marque de vêtements Urban Outfitters de faire scandale. En cause :  un sweat-shirt qui imite des taches de sang. Toute outrance publicitaire est-elle bonne à prendre ? Indécent…
Urban Outfitters commercialise un sweat-shirt faussement ensanglanté Urban Outfitters commercialise un sweat-shirt faussement ensanglanté© Capture du site d'Urgban Outfitters
La suite après la publicité


A force de flirter avec la limite, la marque de vêtements Urban Outfitters s’est pris – volontairement ? – les pieds dans le tapis.  A l'instar de vidéo gag – plus c'est gros, mieux ça passe –, l'entreprise américaine a décidé de choquer son monde afin de vendre du tissu. Ainsi, la commercialisation d’un sweat-shirt faussement souillé d’éclaboussures de sang a scandalisé les internautes lundi 15 septembre. C’est un journaliste du site Gizmodo qui a signalé le premier ce vêtement, repéré par le site Buzzfeed, sur Twitter.


Ce pull de mauvais goût est une référence évidente à la fusillade de Kent State University, le 4 mai 1970, qui fit quatre victimes parmi des étudiants qui manifestaient pacifiquement contre l’intervention américaine au Cambodge dans la cadre de la guerre du Vietnam. La Garde nationale de l’Ohio avait alors tiré dans le tas sur le campus. 

>> Le t-shirt de Zara qui rappellle l'extermination des juifs <<

Au-delà du mauvais goût

L’université de Kent State, théâtre de cette tuerie, a immédiatement fait part de son indignation. « Nous sommes offusqués qu’une entreprise se serve de notre souffrance pour se faire de la publicité et de l’argent, peut-on lire dans un communiqué publié lundi 15 septembre. Ce produit est au-delà du mauvais goût et banalise des pertes que la communauté de l’université de Kent State pleure encore aujourd’hui. »

Face au tollé, Urban Outfitters a finalement posté des excuses sur Twitter lundi matin, déclarant que son intention « n’avait jamais été de faire une allusion aux évènements tragiques qui se sont déroulés à l’université de Kent State en 1970 et [qu’ils étaient] très attristés que ce produit ait été perçu ainsi. » Ou comment prendre les gens pour des consommateurs écervelés.

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