Rick Santorum, le principal opposant à Mitt Romney dans le clan républicain, a jeté l'éponge, ouvrant la voie à ce dernier pour affronter Barack Obama en novembre prochain. « Cette campagne présidentielle est terminée pour moi », a déclaré le candidat ultraconservateur lors d'une conférence de presse donnée à Gettysburg, dans son fief de Pennsylvanie (est), où une élection primaire doit se tenir le 24 avril. La réaction de Mitt Romney, le grand gagnant de ce retrait, ne s’est pas faite attendre, « félicitant » son ancien rival et affirmant dans un communiqué qu'« il s’est révélé une voix importante pour le parti et le pays ».
Rick Santorum aurait dû reprendre mardi sa campagne après une pause marquée par l'hospitalisation de sa fille Bella, atteinte d'une anomalie chromosomique rare. Même si, après un weekend à l'hôpital, la fillette âgée de 3 ans est rentrée chez elle lundi, le candidat a expliqué avoir décidé de se retirer après avoir discuté avec sa famille «autour de la table de la cuisine ».
Il a souligné que son parti va continuer à se battre « pour que les Américains qui se sont mobilisés et nous ont donné des ailes pour accomplir ce qu'aucun expert politique n'avait prévu », a-t-il dit, évoquant sa victoire surprise dans l'Iowa, au tout début de la campagne des primaires. Rick Santorum espérait relancer sa campagne dans son fief de Pennsylvanie après une série de défaites dans trois primaires la semaine dernière. En revanche, une défaite dans son Etat le 24 avril aurait signifié un sérieux revers.
Dans le discours qu’il a tenu mardi, M. Santorum, n'a pas appelé à soutenir d'autre candidat et n'a pas évoqué M. Romney. Cependant, la porte-parole du candidat retiré a déclaré sur CNN que les deux hommes s'étaient parlé mardi, et qu'ils avaient tous les deux un « grand respect mutuel l'un pour l'autre » en dépit de « désaccords politiques majeurs ».
Mitt Romney doit désormais concentrer ses forces sur Barack Obama, dont il devient l'adversaire le plus probable pour l'élection du 6 novembre. Pour l’équipe de campagne de l’actuel président, Jim Messina, il n'est « pas étonnant que Mitt Romney ait finalement réussi à user ses concurrents sous une avalanche de publicités négatives ». Au cours de la prochaine étape des primaires républicaines, le républicain devra accentuer son avance déjà considérable sur les deux autres candidats, Newt Gingrich et Ron Paul. En effet, l'ancien gouverneur du Massachusetts était déjà favori avant le retrait de Rick Santorum, empochant 656 délégués sur les 1.144 nécessaires pour obtenir l'investiture, selon le site spécialisé RealClearPolitics. De son côté, Santorum avait rassemblé 272 délégués, M. Gingrich 140 et M. Paul 67. Il est donc très probable que Mitt Romney soit désigné candidat républicain lors de la convention du parti fin août à Tampa (Floride).
Alexandra Gil
Sources : AFP
Crédit photo : AFP
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