La France est la deuxième démographie la plus dynamique d'Europe (811.000 naissances pour 572.000 décès). Conséquence indirecte : le besoin de poussettes pour transporter toutes ces chères têtes blondes. Etant entendu que le vol s'adapte toujours à l'immuable règle de l'offre et la demande, les vols de chariots à marmaille connaissent une hausse sensible de leur activité.
Si aucun chiffre du marché noir n'est connue dans le domaine, les vols de poussettes se multiplient aux abords des crèches et des garderies. Récemment, selon France 2, des malfaiteurs auraient été arrêtés à Paris. Ils auraient dérobé plus de 330 poussettes.
Pourquoi un tel attrait des malfaiteurs pour cet objet du quotidien ? Parce que les poussettes sont difficilement traçables et leurs propriétaires lésés portent très rarement plainte. Elle sont ainsi revendues, dans la foulée, sur des sites d'annonces, comme Leboncoin par exemple. Et les prix peuvent s'envoler, notamment pour la Bugaboo qui est aux larcins de poussettes ce qu'est la Twingo aux vols de voitures : un classique. Les modèles de cette marque utilisés par Kate Middleton ou encore Victoria Beckham peuvent se revendre jusqu'à 1.500 euros.
Un marché juteux qui représentait, en 2009 au Royaume-Uni, quelque 46 millions d'euros. Résultat, il n'est dorénavant plus rare de voir quelques-uns de ces bolides pour enfant, solidement amarrés devant les crèches. Car fleurant le nouveau débouché, les constructeurs se lancent même dans la commercialisation de cadenas spéciaux pour poussettes. On n'arrête pas le progrès.