L'industrie publicitaire, le culte du régime, les Unes des féminins... Bien des choses alimentent les complexes liés au physique des femmes, déterminent les diktats de beauté, des normes bien souvent inatteignables. Tant et si bien qu'elles sont rares, les personnes à ne pas éprouver de la gêne face à leur reflet. D'autant plus dans des milieux où l'image est sacralisée.
La preuve ? Audrey Fleurot elle aussi en témoigne volontiers. L'actrice iconique, bien connue des spectateurs de la série HPI, est justement revenue dans l'émission 20h30 le dimanche sur le rapport pas forcément apaisé qu'elle entretient avec elle-même. Une relation qu'elle juge "compliquée".
Mais pourquoi au juste ?
Elle explique : "Quand j'ai démarré, il y avait un physique de la Française, dont j'étais très, très, très éloignée. Il y a la couleur des cheveux, déjà...".
A l'écouter, Audrey Fleurot a pu souffrir de ne pas correspondre aux attentes du public français, en terme de normes, de standards... Qui peuvent se limiter à la simple couleur capillaire. En cause, sa rousseur emblématique.
"Je ne fantasmais pas du tout sur le cinéma, sur la télé, sur l'image en général, parce que je sentais qu'il fallait répondre immédiatement physiquement à l'image que les gens avaient en tête. Et je sentais que ça allait être compliqué", déplore à ce titre la comédienne révélée dans Kaamelott et Un village français.
Résultats ? L'actrice s'est sentie "très complexée".
Mais c'était il y a quelques années. "Quand je me vois maintenant, je me dis que c'est vraiment dommage", précise la star. On imagine bien les remarques dont a pu faire l'objet Audrey Fleurot. L'actrice n'a pas échappé au sexisme. L'an dernier, elle expliquait même avoir été victime de harcèlement sexuel.
Et déclarait :
"Mon premier contact avec un sexe masculin, c'était les exhibitionnistes des Butte Chaumont. J'ai grandi avant internet et il y avait des exhibitionnistes dans le métro. On se prenait des mains aux fesses".
"Alors j'ai grandi en attachant mes cheveux et en mettant une capuche... parce que les cheveux attirent l'embrouille"
Un constat dramatique. Et cela n'a pas vraiment changé hélas...