Comment oublier Alexandra Quinn ? Agent et instructrice au Centre de formation, elle est l'une des têtes d'affiches de la série policière "NCIS : Enquêtes spéciales". Mais à trop binge watcher le show, on en oublie son interprète : Jennifer Esposito. Actrice à la vaste carrière puisqu'on a pu aussi bien la voir dans la sitcom "Spin City" que dans le show à grand succès "The Boys", où elle incarne l'agent de la CIA Susan Raynor.
Et cette comédienne n'a pas connu que des jours apaisés au cours de sa carrière. Aux prémices de son arrivée dans l'industrie, elle a du même affronter, comme bien des consoeurs, la plus pernicieuse malveillance. Dans le dernier épisode du podcast She Pivots, la star du petit écran raconte tout, et c'est accablant.
Elle revient notamment, rapporte Entertainment Weekly, sur l'attitude bien nauséeuse d'un homme de pouvoir, un célèbre producteur, "notoire et brutal" selon ses termes, qui aurait tenté de... Détruire sa carrière. Un producteur qu'elle compare carrément à l'ogre Harvey Weinstein.
"Il m'a viré sans raison... Il voulait quelqu'un d'autre et il l'a eu. Pire encore, il a dit tout le monde dans le milieu que j'étais toxicomane et je m'étais déjà enfermée dans la caravane. Cela ne s'est jamais produit. Je ne me drogue pas", témoigne l'actrice au micro de ce podcast. Elle dénonce des calomnies et des abus de pouvoir.
"Ce producteur avait littéralement le pouvoir, et il l'a utilisé pour mettre fin complètement à la carrière d'une jeune fille de 26 ans", déplore encore Jennifer Esposito, 20 ans après les faits présumés. "C'était une période vraiment, vraiment douloureuse, parce qu'il a littéralement pris, parce qu'il le pouvait, et l'a tué"
Des pressions et manipulations diverses qui auraient pu être éventuellement causées par un refus d'avances ? La question se pose dans la mesure où la comédienne émet une analogie entre ce producteur dont elle préfère taire le nom et l'ancien patron de Miramax, condamné à 16 ans de prison en 2023 à Los Angeles pour viol et agression sexuelle. Toujours est-il que bien des actrices ont dû se reconnaitre dans ce témoignage.
Aux Etats-Unis, c'est justement "l'affaire Weinstein" qu'on retrouve aux racines de la révolution #MeToo. Une investigation complexe du New York Times menée par deux journalistes frondeuses a contribué à renverser en 2017 le producteur surpuissant et à libérer massivement la parole dans l'industrie.