"Nous sommes unis" : la vidéo émouvante des étudiants musulmans après les attentats

"Nous Sommes Unis", tel est le titre de la vidéo réalisée par l'Association des Etudiants Musulmans de France pour rendre hommage aux 132 victimes des attentats parisiens qui ont eu lieu ce 13 novembre. Sur le site de l'association, on peut d'ailleurs lire : "L'EMF exprime son effroi, sa tristesse et sa vive émotion au lendemain des attaques qui se sont déroulées le 13 novembre 2015 à Paris".

Cette vidéo publiée le 15 novembre, soit deux jours après le drame qui a touché la capitale, se présente sous la forme d'un slam clamé par Nadjib Bedani, l'étudiant toulousain à l'origine de cette démarche : "Je reste sans voix. Ils pensent mener une guerre contre des croisés et invoque le Coran tout en s'appuyant sur ses versés, mais verser le sang d'un innocent ne répond à aucune loi." (...) "Un pour tous et tous pour l'humanité, nous sommes et nous resterons unis à jamais ".

Un texte fort écrit en concertation avec plusieurs étudiants de l'association résonnant sur fond d'images du drame et entrecoupé de plans fixes d'étudiants tenant une pancarte où se trouve inscrit le hashtag #NousSommesUnis.

Après le hashtag #NotInMyName lancé suite aux attentats de janvier dernier, c'est une nouvelle occasion pour les musulmans de se désolidariser de ces actes terroristes revendiqués par l'Etat Islamique. Et ils le font savoir à travers le site web de l'association : "L'EMF condamne fermement la vague de violence qui a secoué la capitale. Rien, aucun principe, aucune souffrance, ni aucun mal être, ne peut justifier l'inhumanité, la violence et la terreur des actes qui ont été commis. EMF en appelle à la fermeté en matière de lutte contre le terrorisme (...)". Elle appelle également à la non-stigmatisation des populations redoutant "une montée des actes islamophobes". D'autant que comme le déclare l'une des sourates du Coran que l'on retrouve au début et à la fin de cette vidéo ("Celui qui tue un homme, tue toute l'humanité"), ces actes sanguinaires soit disant perpétrés au nom du livre sain, s'inscrivent en réalité en totale contradiction avec les préceptes de l'Islam.