Avoir les cheveux bouclés est un privilège, un don du ciel, potentiellement une preuve de supériorité (ce n'est pas totalement vérifié mais c'est la rumeur qui court). Mais ça demande aussi beaucoup d'investissement personnel et de patience. La preuve en quinze points.
Les cheveux bouclés se coiffent uniquement quand ils sont mouillés, sous la douche, et après on n'y touche plus. Un coup de brosse, et c'est la coupe de caniche assurée.
Parce que qui dit humidité dit frisottis dit coupe de chien mouillé. Et personne n'a envie de voir ça. D'autant que c'est IMPOSSIBLE à rattraper autrement qu'en repartant de zéro, donc merci bien.
Oh, tu voulais me remettre une mèche derrière l'oreille pour faire comme dans les films ? Désolée, maintenant tu es mon prisonnier. Pour toujours. Si tu regardes bien sous la mèche de droite, tu croiseras peut-être mon ex.
Parce que le lendemain, on aura besoin de dix-huit produits pour redonner figure humaine à notre crinière avant de pouvoir mettre un pied dehors.
"C'est naturel ? Tu laisses pousser depuis combien de temps ? Quand ils sont mouillés ils t'arrivent où ? T'as déjà essayé de les lisser ? C'est quoi ta routine capillaire ?" et la question à mille balles : "Comment tu fais pour les avoir comme ça ?"...hmmm, la génétique ?
De base, on doit faire chier tout le monde pour que le coiffeur puisse au moins nous voir avec les cheveux secs avant d'y toucher, sinon c'est la panique.
Trop court, c'est le champignon atomique, et trop long, c'est le Cousin machin qui est passé sur une bouche d'aération après une averse.
R.I.P. les millions d'élastiques perdus au combat dans notre crinière.
Et on a découvert le plopping, qui a changé notre vie (et on n'utilisera plus jamais de sèche-cheveux, cet outil du démon).
Parce qu'il faut compter le shampoing, l'après-shampoing, le masque, puis les soins sans rinçage, la mousse ou la crème pour les boucles, le plopping et enfin le séchage à l'air libre.
Mais bon, au moins on nous envie et on nous fait plein de compliments, ça en vaut presque la peine.