La première raison pour laquelle la nourriture est si mauvaise dans les avions peut paraître évidente. Un repas est un surcoût qu’il faut ajouter au prix du billet des avions. Pourtant, cet argument ne tient pas la route lorsque l’on se penche sur le cas des classes business et premier. Il n’en reste pas moins que les règles actuelles en matière de transport aérien obligent les compagnie à servir des repas préparés au sol, puis réchauffés. Mais ce n’est pas l’unique explication. Et si le problème venait surtout de notre langue?
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Les avions sont des espaces dans lesquels, comme le souligne le magazine américain Business Insider, les conditions de pression, de température et d’humidité sont difficilement comparables à celles que l’on retrouve sur le plancher des vaches. L’auteur de l’article cite notamment une étude de la compagnie allemande Lufthansa, qui après avoir recréé ces conditions sur la terre ferme, et proposé à des cobayes d’y manger un repas, en a déduit que leur capacité à ressentir les goûts salé et sucré était réduite de 30%.
Cette constatation a incité les compagnies à ajouter ces deux exhausteurs de goût dans les repas servis à bord - les aliments acides, amers et épicés étant relativement mieux perçus. Mais cette perte de sensibilité de la langue s'accompagne d'une perte d’odorat (responsable à 80% du goût des aliments):«Lorsque vous mettez quelque chose dans votre bouche, les vapeurs des aliments passent au travers du nasopharynx avant d’atteidre les récepteurs olfactifs en heur du nez », explique le Dr. Tom Finger, cité par le site américain NBC News. Or avec une humidité réduite de 12%, l’odorat s’en trouve nettement altéré.
L’article de NBC News donne de son côté une autre piste pour expliquer ce manque de punch dans les plateaux repas. Ils citent une étude publiée dans le journal scientifique américain « Food Quality and Preference » en 2011, et dont la conclusion est sans appel: « l’environnement des avions est extrêmement bruyant ». Résultat? Ce bruit constant diminuerait notre capacité à goûter aux aliments, en occupant notre cerveau. Une des manières d'améliorer cela, est, selon les chercheurs, d'écouter de la musique agréable, à petit volume, et dans un casque approprié (c'est à dire capable de bloquer le bruit des réacteurs).