Adeline Blondieau aime mettre les points sur les i. Quitte à cliver : et c'est tant mieux. Ces dernières années, c'est sans le moindre filtre que la comédienne de Sous le soleil, Les filles d'à côté, et Femmes de loi s'exprime sur le sexisme qui envenime le PAF, les productions télévisuelles et l'industrie culturelle.
C'est d'ailleurs pour cela que la star s'est lâchée récemment sur un sujet qui la concerne : l'âgisme. Vous savez, ces discriminations qui touchent les individus, et plus encore les femmes, lorsque le cap de la quarantaine est passé. Au hasard, remarques désobligeantes, mépris, exclusion... Des phénomènes visibles dans le monde pro, et d'autant plus dans les secteurs où l'image importe plus que tout. Ce qui exaspère l'actrice.
Laquelle a taclé, sur France 2 : "On m'a fait comprendre que j'étais périmée. Je ne me sentais plus désirée, plus aimée dans ce métier. On me demandait de faire de la chirurgie esthétique... Alors peut-être que je la méritais mais en tout cas ça me faisait horriblement peur !"
Un discours qu'elle exprime pour expliquer les raisons de son "départ" plutôt forcé des productions télés. Et on l'écoute encore dans l'émission Bel et bien : "Je me suis sentie de moins en moins à ma place dans ce milieu et puis j'ai fini par me perdre. Je crois que le jour où on se perd, c'est là que c'est vachement compliqué. Car plus on se perd, et plus c'est compliqué de revenir à soi. J'ai essayé de trouver un autre sens à ma vie..."
Ce sens, Adeline Blondieau le retrouve notamment sur les réseaux sociaux, où ses prises de parole sont très commentées. Comme sa vision décomplexée de l'âge, justement. Il y a deux ans tout pile, abordant "la violence des diktats concernant l'esthétisme de la femme à l'écran", elle expliquait en long et en large sur Insta : "C'est à 33 ans que l'on m'a demandé clairement de faire des injections de Botox, les lèvres, le tour des yeux et si en plus pour arranger le chef opérateur je pouvais aussi lisser mon front..."
"Effarée, J'ai refusé parce que je ne trouvais pas cela justifié. 33 ans, qu'allait-on me demander à 40 ? Avait-on autre chose que ce début de ride à me reprocher ? Non. On nous demandait à nous les filles d'être sportives, jolies, mais les garçons eux avaient le droit à l'embonpoint rassurant et aux tempes grisonnantes si charmantes. Pour moi un visage de comédienne doit exprimer des émotions et comment exprimer avec un visage figé ?"
"Ne suis-je pour ce métier qu'un produit esthétique ? Avec une date de péremption ? À consommer jusqu'à la première ride ?... J'ai senti cette pression à partir de 30 ans. Le regard scrutateur de la production pour traquer la ride, le signe du vieillissement. Je ne me sentais pas concernée, les rides font parties de la vie !". Une dernière phrase à laquelle l'on répondra : CQFD !