« Un président ou un ministre a le droit d'avoir une vie privée. Mais s'il s'attend à ce que personne ne la viole, c'est qu'il vit au pays de Oui-Oui. » C’est en ces termes qu’Audrey Pulvar s’est exprimée samedi sur l’affaire « Hollande/Gayet » sur le site France-Antilles.fr. Marquée par son « quotidien avec des paparazzi » lorsqu’elle était la compagne d'Arnaud Montebourg : « un viol d'intimité permanent », la journaliste a d’abord rappelé l’importance du respect de la vie privée de chacun. Mais pour elle, le président de la République a surtout manqué de prudence : « soit il prend les mesures nécessaires pour ne pas se faire attraper au petit matin, soit il en subit les conséquences. Mais il est clair qu'aujourd'hui, à ce niveau de notoriété, on ne peut pas totalement séparer vie privée et vie publique ».
D’autant que pour Audrey Pulvar, François Hollande a souvent mis en scène sa vie privée : « c'est à double-tranchant. On ne peut pas s'afficher avec sa femme, comme François Hollande avec Ségolène Royal qui venait d'accoucher ou lorsqu'il a accepté de poser avec Valérie Trierweiler, et s'insurger ensuite parce que des photos volées révèlent l'existence d'une maîtresse. Ou alors il faut carrément réfléchir à l'interdiction de la presse people. Mais ça, c'est une autre histoire... », estime la journaliste. Quant à la question du statut de première dame, il doit selon Audrey Pulvar « relever du choix personnel de l'intéressée » : « soit on choisit d'être dévouée au chef de l'État et on peut à ce moment-là prétendre à un statut particulier avec un rôle, des bureaux et un budget dédiés, soit on continue sa carrière ».
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