« De jeunes gars entourés de plastique, des membres arrachés, c’est quelque chose pour laquelle je ne m’étais jamais préparé » explique le Prince Harry dans les colonnes du Sunday Times. En tant que conducteur d’hélicoptère, le capitaine de l’armée britannique transportait les malades et les blessés civils et militaires à l’hôpital de la base Camp Bastion, lors des opérations. Il raconte notamment ses cauchemars, et les flashes qui lui reviennent d’enfants frappés par des bombes sur le bas côté de la route, ou encore des soldas mutilés sur le champ de bataille. La première fois, il était un mois sur le front. Il y est revenu de 2012 à 2013 pendant 5 mois.
Il explique que l’horreur de la guerre l’a frappé dès le moment où il avait posé le pied en Afghanistan, et jusqu’à son retour, lorsqu’il avait pris un avion aux côtés de trois soldats britanniques très gravement blessés, ainsi que le cercueil d’un militaire danois - alors que lui et les autres soldats, rentraient sains et saufs retrouver leurs familles. Le prince raconte également qu’il a un souvenir particulier de son expérience plus récente de pilote - l’utilisation du code « Op vampire » qui signifie qu’il transporte un blessé ayant besoin de « beaucoup de sang », lui donnerait des sueurs froides à chaque fois qu’il doit le prononcer.
Depuis, le prince Harry continue son implication dans l’armée. Et multiplie les initiatives en faveur des « gueules cassées » et autres mutilés de guerre. Il a notamment mis en place une compétition sportive, les « Invictus games », pour ces soldats auxquels on a annoncé qu’ils ne retrouveraient jamais un vie normale. « Il reste la question de comment on se remet de tout ça, et peut-être que l’une des solutions, c’est par le sport », a-t-il estimé. Quant à sa carrière militaire, le Prince Harry a affirmé qu’il la poursuivrait « jusqu’à ce qu’il ait droit à [sa] pension », c’est à dire 55 ans au Royaume-Uni.