Alfredo di Stefano était un pionnier. Loin du stéréotype de l'avant-centre d'antan, l'attaquant légendaire du Real Madrid des années 1950, en précurseur du football moderne, ne manquait pas d'accomplir sa part de tâches défensives. Un détail qui en dit long sur le génie de ce précurseur qui, avec Maradona ou Pelé fait partie du Panthéon du football. Le président d'honneur du Real Madrid est mort, lundi 7 juillet, victime d'un arrêt cardio-respiratoire alors qu'il déjeunait avec sa famille, non loin de l'antre du Real, le stade Santiago-Bernabeu. Transporté en urgence au centre hospitalier Georgio Maranon, il s'est éteint, à 88 ans.
Di Stefano, c'est un palmarès à la hauteur de son talent, dont cinq Coupes des clubs champions européens consécutives (1956, 1957, 1958, 1959, 1960) gagnées avec les Merengue. C'est aussi une machine à buts, bien avant l'ère des Ronaldo et Messi. Entre, 1953 et 1964, Di Stefano a marqué, sous les couleurs du Real Madrid, quelque 300 buts.
Le Real Madrid a, dans un communiqué publié hier en fin de journée, tenu à saluer « le meilleur joueur de tous les temps ». Maradona, qui sait à quel point il est hasardeux de vouloir établir quelconque classement au sein du Hall of Fame du ballon rond, disait malicieusement : « Je ne sais pas si j'ai été un meilleur joueur que Pelé, mais sans aucun doute Di Stefano était meilleur que lui ».