On sur-valide cette affiche qui cartonne sur Twitter.
Une affiche déposée au devant d'un stade de foot et qui énumère en quelques lignes les raisons pour lesquelles les pères ne devraient pas s'énerver quand leurs enfants jouent au foot et qu'ils assisent au match, dans les gradins. Ne pas s'énerver contre leur enfant, durant le déroulé du match, ne pas s'énerver contre l'arbitre...
"Papa n'oublie pas : ce n'est qu'un sport, ce n'est pas la coupe du monde, l'arbitre est un être humain, c'est mon match", peut-on lire clairement. C'est bien résumé, ça fait beaucoup réagir - des milliers de like déposés au gré des photos relayées sur les réseaux sociaux - et mine de rien, ca résume quelque chose en une poignée de lignes : la masculinité toxique.
Crier plus fort, insulter, viser la compétition et la performance, quitte à gâcher les instants de loisirs de ses enfants : ce que cristallise cette affiche dépasse de loin les stades de foot du samedi après midi. Et elle a beaucoup fait réagir les internautes, pour le meilleur comme pour le pire.
L'affiche est carrément devenue virale, et suscite les réactions.
"Excellente affiche !", "Problème, la très grande majorité des 'papa' à problème... Ne savent pas lire ce texte", "Le faite qu'il face mettre une banderole comme ça pour calmer des darons...", "Toute les femmes sont hystériques, mais beaucoup moins que les hommes", "Y’a bien qu’autour des terrains de foot qu’il y a des « papas ». Aux cours de danse, aux réunions d’école ou chez le médecin, ils ne sont plus là. Et en plus, quand ils font un truc, ce sont de gros nazes !", peut-on lire sur Twitter.
"Cela me rappelle les affiches dans le tram dénotant les comportements à suivre. Soulignant que tripoter un(e) inconnu(e) n'est pas ok. Si on à besoin de l'expliquer le problème est beaucoup plus profond qu'on le pense", décrypte un autre internaute plutôt pertinemment. Effectivement, tout cela a trait au même phénomène...
Surtout quand l'on connaît également la réalité des violences sexistes et sexuelles dans les stades. Une enquête du journal Ouest France la révèle : mains baladeuses, menaces de viol, autocensure des supportrices. En Angleterre aussi, plus de la moitié des supportrices de foot seraient victimes de sexisme les jours de matchs, dixit le "Guardian".
C'est dire si tout commence par ça : l'éducation.
Mais quelques footeux aussi s'agacent... Florilège : "C'est du sexisme non ?", "C’est valable pour les mères aussi !", "Affiche bien sexiste ! C'est vrai que nous les femmes nous n'avons pas le droit d'aimer le foot et d'amener notre minot y jouer. C'est de qui cette merveille?", "Les mères ne sont pas en reste! Les parents devraient être interdits d’accès au stade !".
Nous, on valide le beau geste.