
Le nouveau Blanche-Neige est un flop. Au cinéma en France depuis le 19 mars et aux Etats-Unis depuis le 21 mars, son résultat au box-office est une catastrophe avec 42,2 millions de dollars d'entrées lors de son week-end d'ouverture, pour un budget déclaré de 250 millions de dollars. Et même le fils du producteur le reconnaît.
Jonah Platt, 38 ans, est le fils de Marc Platt, producteur américain qui a collaboré avec Walt Disney Pictures à la production de nombreux films de la franchise Disney. Un producteur à succès donc, puisqu'il est notamment derrière les films Into the Woods (2014), Mary Poppins Returns (2018) ou encore The Little Mermaid (2023).
Au milieu de tous ces succès, le dernier Blanche-Neige fait tâche. On pourrait en rester là, mais son fils John Platt, lui, a décidé de venir défendre son petit papa en s'en prenant directement à l'actrice principal du film, Rachel Zegler.

Tout commence par l'article publié par Variety, le 27 mars. Il rappelle que Rachel Zegler a profité de la promotion du film pour défendre ses positions pro-Palestine dans la guerre qui l'oppose à Israël. Le 12 août 2024, trois jours après être montée sur scène lors de l'événement D23 de Disney pour présenter la première bande-annonce officielle de Blanche-Neige, l'actrice avait remercié ses fans sur X pour avoir fait grimper le teaser du film à 120 millions de vues en 24 heures. Une minute plus tard, elle ajoutait sous son post : «et souvenez-vous toujours "libérez la Palestine"».
Selon Variety, cette prise de position de Rachel Zegler aurait choqué la production. Son producteur, Marc Platt, se serait alors rendu à New York pour lui parler directement. Sans succès, l'actrice n'a pas supprimé sa publication. Alors qu'un abonné réagissait à la publication de cette information publiée par Variety, Jonah Platt aurait donc choisi de surenchérir.

«Ouais, mon père, le producteur d'une énorme pièce de Disney avec des centaines de millions de dollars en jeu, a dû quitter sa famille pour traverser le pays et réprimander son employée de 20 ans parce qu'elle a mêlé sa politique personnelle à la promotion du film pour lequel elle a signé un contrat de plusieurs millions de dollars afin d'être payée et de faire de la publicité», a-t-il écrit en commentaire avant de le supprimer, selon au moins deux captures d'écran différentes qui circulent en ligne.
«C'est ce qu'on appelle la responsabilité des adultes et l'obligation de rendre des comptes», a-t-il poursuivi avant d'ajouter : «ses actions ont clairement nui aux entrées du film». Selon lui, «la liberté d'expression ne signifie pas que vous êtes autorisé à dire ce que vous voulez dans votre espace privé sans répercussions (...) Des dizaines de milliers de personnes ont travaillé sur ce film et Zegler a confisqué la conversation pour ses propres désirs immatures au péril de tous les collègues, de l'équipe et des cols bleus qui dépendent du succès de ce film. Le narcissisme n'est pas une chose que l'on doit dorloter ou encourager.»

Reporter l'échec du film sur la responsabilité de l'actrice, c'est un peu facile. D'abord, notons que le discours de Jonah Platt est sans aucun doute biaisé, lui qui se présente sur Instagram comme "Acteur / Défenseur juif / Papa". Il est également l'hôte du podcast intitulé "Être juif". Ensuite, s'il doit faire le procès de Racher Zegler pour avoir exprimé ses positions pro-palestiniennes, peut-être devrait-il faire de même pour Gal Gadot, qui incarne la sorcière dans le film et qui n'a jamais caché ses positions pro-israéliennes.
Tout cela étant dit, bien d'autres critiques se sont élevées et cela bien avant la sortie du film, et laissaient déjà présager son échec au box-office. Entre ceux qui se plaignaient de voir une actrice racisée dans le rôle de Blanche-Neige, ceux qui n'aiment pas la réécriture de l'histoire à l'issue de laquelle la princesse n'est pas sauvée par un prince, ou encore le fait que les nains soient cette fois des créatures magiques...on avait déjà la recette d'un flop salé.