Quatre semaines après la disparition de Marie-Josée Benitez, 53 ans, et de sa fille Allison, 19 ans, l’enquête s’oriente désormais définitivement vers la piste criminelle. En cause, le passé trouble du mari et père des disparues, Francisco Benitez. L’homme, qui a été retrouvé pendu lundi, à la Légion étrangère de Perpignan, son lieu de travail, avait déjà été impliqué dans la disparition de sa maîtresse, Simone de Oliveira Alves, survenue le 29 Novembre 2004 à Nîmes. Et c’est l’exhumation de ce dossier de disparition « qui a définitivement fait pencher vers l’hypothèse criminelle », a indiqué une source proche de l’enquête à l’AFP.
En effet, comme Marie-Josée et Allison, Simone de Oliveira Alves, mère de quatre enfants, a disparu du jour au lendemain, sans raison apparente. À l’instar des deux disparues de Perpignan, l’un de ses derniers signes de vie est un SMS annonçant son départ. Plus troublant encore, Francisco Benitez a peut-être été la dernière personne à l’avoir vue en vie. À l’époque, le légionnaire avait été entendu par les enquêteurs mais avait nié avoir un quelconque lien avec la disparition de la trentenaire. Aucune charge n’avait été retenue contre lui et l’affaire était doucement tombée dans l’oubli.
Aujourd’hui, les multiples similitudes entre les deux affaires orientent les soupçons vers celui qui se faisait appelé Paco. Interrogée par France TV Info, Rosana de Oliveira, la soeur de Simone, révèle avoir toujours su « comme tout le monde » que l’homme qui s’est suicidé avait un lien avec la disparition de sa sœur. Quant à Edwige, la sœur de Marie-Josée Benitez, elle a confié sur les ondes d’Europe 1 garder l’espoir de retrouver sa sœur vivante. « Mais quand on entend le passé de Paco, on se dit que si on n’a pas retrouvé cette maman en 2004, faut chercher là où il était, là où il travaillait. Il faut aller voir dans les terrains militaires à Perpignan et à Nîmes. Il faut chercher là, à la caserne, elle doit être là quelque part dans Perpignan ma sœur, elle n’a pas bougé », assure-t-elle. Mais avec le suicide du principal témoin, les chances de retrouver rapidement la mère et la fille s’amenuisent.