Prescrire moins de médicaments et surtout moins longtemps pour traiter Alzheimer, c’est le souhait de la Haute autorité de santé (HAS). Cette dernière vient en effet de publier aujourd’hui une nouvelle recommandation destinée aux médecins pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer qui préconise de que les traitements médicamenteux deviennent « une option ». L’autorité sanitaire demande aussi que le renouvellement du traitement soit décidé « en réunion de concertation pluridisciplinaire » avec le patient, l’aidant, le médecin traitant, ainsi que le gériatre et le neurologue.
Ces consignes interviennent suite à la publication en octobre dernier d’un rapport de la HAS qui montrait que les quatre médicaments (Exiba, Aricept, Exelon et Reminyl) actuellement utilisés dans le traitement de la maladie présentaient un « intérêt thérapeutique faible ». D’après ce rapport, en plus d’avoir une efficacité jugée « modeste », ces médicaments présenteraient des risques d’effets indésirables tels que des problèmes digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques. Et déjà dans ce rapport, la HAS proposait un renouvellement du traitement « sous conditions strictes ».
Rappelons que le 23 octobre dernier, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, avait annoncé que les médicaments utilisés pour soigner Alzheimer ne seraient pas déremboursés et que leur prix pourrait même être baissé. À noter également qu’aujourd’hui en France, 80 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Alexandre Roux
(Source : leparisien.fr)
Crédit photo : Digital Vision
Pour lutter contre la maladie d'Alzheimer, mangez du poisson !
Alzheimer : des médicaments au « service médical rendu faible »
Alzheimer : les médicaments en réévaluation restent remboursés
Alzheimer : l'abus de psychotropes augmenterait les risques
Alzheimer : un médicament porteur d'espoir
Alzheimer: identification de 5 nouveaux gènes liés à la maladie