Agée de 36 ans, l’épouse du président syrien pourrait voir son nom figurer, dès vendredi prochain, sur la liste noire de l’UE regroupant les dignitaires syriens soumis à d’éventuelles sanctions. En effet, Londres vient de proposer que son nom figure sur la liste, une proposition susceptible d’être accueillie favorablement par les 27 pays membres, selon des sources diplomatiques.
Depuis le début de la révolution syrienne du mois de mars 2011, qui a déjà fait plus de 8500 victimes et des milliers de réfugiés, le gouvernement de David Cameron ainsi que d’autres membres de l’UE ont décidé de dresser une liste sur laquelle figureraient les différents responsables de la crise syrienne, en première ligne le président Bachar Al-Asad et son épouse, dans le but de les obliger à rendre des comptes pour crimes commis à l’encontre du peuple syrien.
En cas de sanction, les biens et les ressources financières de Asma El Asad seront gelés et l’octroi de visas pour se rendre dans les pays de l’Union Européenne lui sera refusé. Une telle décision reste toutefois inapplicable si Asma, tel qu’on le pense, est toujours détentrice de la nationalité britannique.
Rappelons que jusque là quelques 114 dignitaires du régime syrien, dont des officiers de l’armée et des membres des services de sécurité, ont été sanctionnés par l’Union Européenne. Celle-ci ajoute que les sanctions peuvent s’élargir à d’autres membres du régime.
La divulgation, la semaine dernière, d’une série de mails de la famille de Bachar El-Asad dans lesquels Asma manifestait son soutien sans faille à son époux, a été sans nul doute l’un des facteurs qui sont aujourd’hui à l’origine des sanctions pesant contre elle.