Elle était déjà à l'origine du hashtag #MeToo, Alyssa Milano continue de se battre pour le droit et les libertés des femmes. Et en Géorgie, la situation est devenue très critique.
Comme dans le Mississippi, l'Ohio et le Kentucky avant lui, l'Etat vient d'adopter une loi excessivement rétrograde. Elle interdit ici l'avortement dès les premiers battements du coeur de l'embryon, soit à 6 semaines d'aménorrhées en moyenne (soit 4 semaines après la fécondation), date à laquelle la plupart des femmes se rendent à peine compte qu'elles sont enceintes.
Une décision qui viendrait à condamner l'interruption volontaire de grossesse dans presque tous les cas.
En plus d'être un Etat conservateur du sud des Etats-Unis, la Géorgie est depuis peu un endroit où de nombreuses productions hollywoodiennes ont choisi de tourner pour des raisons purement économiques : il offre des dispositifs fiscaux très favorables, comme le rappelle 20 Minutes.
Lorsque la loi n'en était qu'à son état de projet, de nombreux·ses acteurs et actrices, à l'instar d'Alec Baldwin, Don Cheadle, Ben Stiller, Mia Farrow ou Amy Schumer, s'étaient ainsi insurgés en menaçant de stopper tout projet cinématographique dans la région. En vain.
Aujourd'hui, Alyssa Milano a décidé d'aborder le combat autrement, en appelant à une grève du sexe jusqu'à ce que le droit à l'IVG soit restauré. "Nos droits liés à la procréation sont supprimés. Tant que nous les femmes n'aurons pas un contrôle légal sur notre corps, nous ne pouvons pas risquer de tomber enceintes", signe-t-elle en légende d'un grand X rose, sur son compte Instagram.
"Rejoignez-moi en boycottant le sexe jusqu'à ce que nous retrouvions notre indépendance physique. J'appelle à une grève du sexe. Faites passer le message", poursuit-elle, avant de lancer le hashtag #SexStrike.
Un appel qui n'a pas plu à tout le monde, notamment au sein de la communauté féministe. D'après Libération, si certains conservateurs ont commenté : "Bonne nouvelle : les progressistes arrêtent de se reproduire", des femmes ont déploré le caractère machiste de cette démarche.
C'est le cas de l'autrice Kristi Coulter : "Il faudrait que je me prive de sexe, et que je participe à la fiction selon laquelle il ne s'agit que d'un outil de marchandage pour les femmes ?", a-t-elle exprimé, se disant suffisamment pénalisée par "la société patriarcale".