Licenciée par la crèche Baby Loup pour avoir refusé d’ôter son voile dans le cadre de son travail, Fatima Atif avait engagé une action en justice pour « licenciement abusif » et réclamait plus de 100 000 euros de dommages et intérêts. Une demande qu’elle n’obtiendra pas par une décision rendue hier par le parquet de Versailles.
La magistrate a estimé qu' « il [n'y a] pas de doute sur la connaissance du règlement intérieur par Mme A. » et que « l'employeur, personne privée, peut prendre un tel règlement ».
Une décision allant dans le sens de l’avocat général, Jacques Cholet. « Ce jugement est correctement motivé et est adapté à la situation qui est la nôtre ».
Du côté de la défense, Michel Henry, avocat de Fatima Atif, s’est défendu en évoquant le « contexte local » de ce quartier défavorisé où la population représente « une mosaïque d’origines », arguant que dans un tel contexte sa plaignante « ne provoque aucune émotion particulière, elle se fond dans le paysage ». Des affirmations auxquelles l’avocat de la crèche, Richard Malka, a répondu : « La laïcité, ce serait dans les beaux quartiers et pas dans ces quartiers-là. C’est le communautarisme le plus extrême ».
Claire-Marie Allègre
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP/Archives
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