L’ex-salariée de la crèche Baby Loup va de nouveau avoir affaire à la justice. Fatima Atif, licenciée pour « faute grave » en 2008 après avoir refusé d’ôter son voile, avait d’abord été jugée par le conseil des prud’hommes de Mantes-la-Jolie. Réclamant près de 100 000 euros de dommages et intérêts à la crèche, elle avait saisi la Halde, dénonçant un « licenciement abusif ». Selon son avocat, Michel Henry, « il ne s'agit pas d'un problème religieux mais d'un problème culturel et même générationnel envers cette première génération d'intégration ».
Les prud’hommes avaient débouté la salariée de toutes ses demandes en 2010, soulignant que le règlement intérieur de la crèche, qui interdit le port de signes religieux au nom du principe de « neutralité », était « licite ». Fatima Atif avait alors fait appel de cette décision.
Du côté de la crèche Baby Loup, qui avait qualifié l’attitude de son employée, dont le voile ne laissait voir que son visage, « d'insubordination caractérisée et répétée », on espère « que cette affaire se termine et aille dans le sens des principes qui régissent la crèche, à savoir la neutralité confessionnelle ».
Un verdict très attendu puisqu’il pourrait bien faire jurisprudence dans tout le secteur privé.
Claire-Marie Allègre
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP/Archives
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