Comme son personnage Kat dans Euphoria, le teen-drama à succès, Barbie Ferreira qui interprète Kat se pose beaucoup de questions sur l'utilité du mouvement body positive. Dans la saison 2 de la sulfureuse série de HBO, l'ado qu'elle incarne fait même une crise d'angoisse à cause de l'injonction à aimer son corps, mais aussi à aimer qui l'on est au sens plus large du terme. Une "pression" qui, selon elle, règne depuis plusieurs années.
"J'ai l'impression que la pandémie a fait surgir beaucoup de choses sur le plan émotionnel, et le fait de mettre une partie de tout cela dans cette saison a été thérapeutique pour moi", évoque-t-elle lors d'une interview pour WhoWhatWear. "J'espère que d'autres personnes [qui regardent] peuvent aussi ressentir la même chose et relâcher la pression à être parfait et heureux tout le temps. Parce que ça n'existe tout simplement pas".
L'actrice et mannequin de 25 ans estime également qu'il y a eu un retour en arrière dans la société concernant l'acceptation et la mise en avant des "corps gros". "Je pense qu'[ils] ne sont plus aussi 'tendance' qu'avant, ce qui m'attriste beaucoup", affirme-t-elle. Un constat qu'elle a pu faire en étant applaudie par nombreuses personnes pour avoir porté des vêtements qui sont généralement portés par des silhouettes plus minces. Personnes qui pensaient qu'en faisant cela, elle soutenait forcément le mouvement body positive.
"Ce n'est pas radical pour moi de porter un crop top", a-t-elle lâché. "Les commentaires de ce genre ne sont que des faux compliments." Ce qui aiderait davantage les gens à s'apprécier, ajoute-t-elle, ce n'est pas de saluer leur "courage" d'enfiler un t-shirt qui laisse entrevoir le ventre, mais que l'industrie de la mode se mette aussi à la page, en étant plus inclusive en termes de taille. Et ce, au-delà d'une inclusivité de façade qui ne transparaitrait que dans des photos de campagne.
La preuve, elle explique avoir "toutes les ressources du monde pour trouver quelque chose qui me va, et c'est encore extrêmement difficile. Alors je compatis avec toutes celles et ceux qui essaient encore de trouver des choses qui leur vont". Et de faire remarquer : "Je pourrais faire un séminaire sur ce sujet. Je pense toujours au fait que si ces vêtements existaient dans ma taille, j'en ferais encore plus", sous-entendu professionnellement. A méditer.