C'est un vrai phénomène que la reine des applis de rencontres, Tinder, a constaté. Depuis la diffusion de la première saison de La Chronique des Bridgerton sur Netflix en décembre 2020, les échanges digitaux entre matches a pris une tournure aristo. A l'image de Daphne et Simon, les potentiel·les partenaires d'une nuit ou d'une vie s'envoient des expressions datées du début du XIXe siècle, époque de la Régence anglaise.
Expressions qui, à en croire le sondage relayé par Elle, connaitraient une croissance d'utilisation fulgurante entre février 2020 et mars 2022. Celle du terme "faire la cour" a ainsi grimpé de 81 % par rapport à l'avant-Bridgerton, "courtiser" de 12 % et "débutante" de 10 %. Même gain de popularité pour les mots "duchesse" et "prétendant", note le média.
En tout, c'est une présence 20 fois plus importante de ces occurrences typiques de la période qu'avant, constate Tinder. Une croissance qui s'explique par le succès historique du show, dont le premier chapitre a été visionné par 82 millions de foyers. La saison 2 a, de son côté, cumulé 193 millions d'heures de visionnage en 3 jours, et la série demeure dans le top 10 de 92 pays sur 93. Seule exception : le Japon.
Comment pratiquer la drague façon Bridgerton ?
Pour accompagne ces chiffres, l'appli a élaboré un guide de traduction intitulé "Le guide de Lady Tinderdown", en référence à Lady Whistledown, plume mystérieuse qui relaie les potins de la cour dans l'intrigue. On trouvera donc :
- Pour "Tu es réveillé·e ?" : "Je brûle pour toi".
- Pour "Rendez-vous Facetime ? Les cocktails sont pour moi" : "Un homme, de toute heure, s'assure que ses dettes sont payées."
- Pour "Je sais que vous m'avez stalké sur tous les réseaux sociaux" : "Dois-je honnêtement croire que vous ne connaissez pas déjà mon nom ?"
- Pour "Tu es exactement mon type sur le papier" : "Tu es la perfection même."
- Ou encore pour "Je pensais que tu avais déjà mis tous tes oeufs dans le même panier" : "Je présumais que tes affections étaient déjà engagées."
Il n'y a plus qu'à espérer que les coutumes ultra-patriarcales et sexistes, elles, ne gagnent pas en force en même temps que la tendance verbale.