La France est dans le collimateur de la Commission européenne pour des raisons économiques et politiques. Le premier exercice de « surveillance macro-économique », qui vient de paraître, fait état de pays malades en Europe, même si « les médicaments commencent à agir », confie José Manuel Barroso, président de la Commission. L’état français pointe parmi les mauvais élèves, dans un groupe de quatre retardataires, juste derrière les cancres les plus touchés, l’Espagne et Chypre.
La liste des récriminations est longue : marché du travail trop réglementé, pas assez de flexibilité dans l’accession à l’emploi, comme par exemple pour le métier d’avocat, contributions sociales bien trop élevées… Des secteurs qui doivent être améliorés pour renforcer la compétitivité de l’économie française, créer des emplois, redresser la balance commerciale déficitaire depuis le début des années 2000 et rendre les exportations françaises plus attractives, elles qui ont baissé de près de 20% en 5 ans. Mais les remèdes annoncés par la Commission européenne ne rejoignent pas les mesures souhaitées par François Hollande, notamment la hausse du SMIC ou le retour de la retraite à 60 ans. Les préconisations de l’Europe doivent être approuvées au prochain sommet des 28 et 29 juin, date qui pourrait sonner le glas de certaines réformes socialistes.
Laure Gamaury
Source : lepoint.f
Crédit photo : AFP
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