En juin dernier, la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem faisait du problème des pensions alimentaires, dont 40% ne sont pas versés, son nouveau cheval de bataille. Des défauts de paiement avec parfois de graves conséquences, notamment pour les femmes qui constituent la grande majorité des familles monoparentales. « Je rappelle qu'un tiers d'entre elles vit sous le seuil de pauvreté, notamment en raison des impayés des pensions alimentaires », avait à l'époque insisté celle qui est également porte-parole du gouvernement.
Face à ce constat, l'État a donc décidé d'assurer un meilleur recouvrement des pensions alimentaires par les parents élevant seuls leur enfant en instaurant, dans le cadre projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes, une garantie contre les impayés. Dans la foulée, un nouveau simulateur a été mis en ligne pour permettre aux familles d'estimer le montant de la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant devant leur être versé. Il prend en compte des critères objectifs tels que « les revenus du parent débiteur », le nombre d'enfants à charge de ce dernier mais aussi les modalités de son « droit de visite et d'hébergement (classique, réduit ou alterné) ». Toutefois, cet outil ne doit être utilisé qu'à titre indicatif. En effet, seul le juge, s'il est saisi, peut prononcer le montant définitif de la pension en fonction de la situation spécifique de chacun des parents.
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À noter que la garantie publique contre les pensions alimentaires non versées sera expérimentée à partir du 1er juillet prochain dans 20 départements : l'Ain, l'Aube, la Charente, la Corrèze, les Côtes d'Armor, le Finistère, la Haute-Garonne, l'Hérault, l'Indre-et-Loire, la Loire-Atlantique, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, le Morbihan, le Pas-de-Calais, le Rhône, la Saône-et-Loire, Paris, la Seine-et-Marne, le Territoire de Belfort et La Réunion.