C’est le résultat d’un long combat pour les salariés de Carrefour qui souhaitaient faire valoir leurs droits. Alors que le conseil des Prud’hommes et les tribunaux de police avaient été saisis par les syndicats du travail, sans succès, c’est seulement le 16 février dernier que la chambre criminelle de la Cour de cassation donne pour la première fois raison à la CGT et la CFDT.
Hier, c’est le tribunal de police d’Evry qui a déclaré l’enseigne de grande distribution coupable de « paiement par un employeur de salaire inférieur au minimum mensuel garanti ». Cette condamnation concerne les salariés de douze magasins répartis à travers toute la France : l’Essonne, la Seine-et-Marne, le Gard, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et le Rhône.
Ce non-respect du Smic résulte d’une non prise en compte du forfait pause qui constituerait, selon l’inspection du travail, un manque à gagner de 4,53 à 45,148 euros par mois. Les victimes seront donc dédommagées d’une somme de 2000 euros chacun.
Le groupe Carrefour a très vite répondu à cette déclaration : « L'ensemble de nos salariés perçoit une rémunération mensuelle annuelle supérieure au smic », a-t-il assuré, prenant l'exemple d'une hôtesse de caisse qui gagne « 1612 euros sur douze mois », soit « 18% de plus que le Smic ».
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