À New York, l'entreprise chargée de la gestion des transports publics de la ville pourrait bien censurer une série d'affiches publicitaires pour des raisons qui semblent un peu démesurées... Il s'agit d'une campagne de pub lancée par la marque THINX, qui propose des sous-vêtements conçus spécialement pour les règles.
Ces sous-vêtements sont résistants aux fuites et permettent donc aux femmes de les porter sans autre protection en fin de cycle ou lorsque le flux est assez léger, offrant ainsi confort et protection, tout en proposant une solution économique et écologique.
Les pubs vantant les mérites de ces sous-vêtements devaient donc apparaître dans les transports en commun de New York, mais la Metropolitan Transportation Authority semble vouloir s'y opposer fermement. Parmi les arguments avancés par l'entreprise se trouve la surprenante inquiétude de voir le mot "règles" figurer sur une affiche, et pouvant potentiellement pousser les enfants à se poser des questions sur le sujet.
C'est vrai qu'éduquer ces enfants sur le fonctionnement du corps humain est tout à fait subversif et pourrait s'avérer dangereux pour leur développement...
En plus de l'argument sur l'utilisation du terme "règles", la MTA aurait également argué que les femmes représentées sur les affiches "montraient trop de peau" et que l'oeuf et le pamplemousse "en dépit du concept, semblent inappropriés".
L'article du site Mic rappelle également que d'autres visuels ont été acceptés et affichés dans les transports en commun de New York sans s'inquiéter d'une quelconque forme de censure alors que les arguments concernant l'abondance de peau et l'imagerie inappropriée aurait pourtant été largement recevables, comme en témoigne cette pub validée par exemple :
Ou encore celle-ci :
Cette affaire démontre qu'une fois de plus, le corps de la femme peut être utilisé et mis à nu, à condition de servir un but esthétique et plaisant et d'envoyer un message de conformité à celles qui croisent ces pubs pour créer un objectif commun (créé par des hommes). Lorsqu'il s'agit de parler de la réalité liée à ce même corps, de ce qui s'y passe, de sa santé, il faut la boucler et faire ça discrètement, en évitant le champ lexical des menstruations ou du vagin pour ne choquer personne.