Après l'annonce de réformes dans la Constitution marocaine, une vingtaine d'associations se sont regroupées pour former le "Printemps féministe pour l'égalité et la démocratie". Pendant le printemps arabe, elles en profitent pour réclamer l'inscription dans la Constitution de l'égalité homme-femme car malgré l'évolution des mentalités, les femmes marocaines restent marginalisées sur le plan politique. « Les enquêtes ont montré que lorsqu'une femme s'impose dans un parti ou dans une région, elle devient une valeur sûre », explique Nadir Moumni, politologue à l'université Mohammed V de Rabat.
Pour Fouzia Assouli, de la Ligue démocratique pour les droits des femmes, « les femmes sont encore des citoyens de second ordre ». Elle explique que l'égalité homme-femme pourrait changer de nombreuses choses : « La Constitution, c'est la loi suprême, la source de toutes les autres lois et donc si l'égalité y est inscrite, ça ouvre la voie pour l'égalité dans les droits économiques, sociaux, civils, culturels... »
Malgré le nouveau Code de la famille entré en vigueur en 2004, les femmes n'ont toujours pas le même statut que les hommes : la procédure de divorce est notamment plus compliquée pour les femmes, et elles n'ont pas le droit de partir en vacances avec leurs enfants sans l'accord du père.
Les militantes, qui ont été entendues par la Commission de la réforme Constitutionnelle, seront fixées en juin.
(Source: AFP)
Géraldine Bachmann
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