L’année dernière, l’Agence Européenne du Médicament demandait à ce que des tests soient effectuées sur le Norlevo, une pilule du lendemain à base de levonorgestrel. Comme le rapporte le site américain Time, ce sont des études américaines qui ont instillé le doute dans la communauté scientifique. Selon ces recherches, le Norlevo aurait une efficacité moindre chez les femmes de plus de 75kg, et perdrait toute efficacité à partir de 80kg.
À l’époque, la nouvelle avait fait l’effet d’une bombe - le levonorgestrel est le principe actif de nombreuses pilules du lendemain à travers le monde. La même molécule est par exemple utilisée dans les pilules commercialisées sous le nom « Plan B » aux Etats-Unis. En France, quelques 650.000 boîtes ont été distribuées en France en 2011 - près de 40% des 15-24 ans y ont eu recours sur la période. Les doutes quant à l’efficacité du Norlevo s’accompagnaient de toutes quant à l’efficacité des « pilules du surlendemain » à base d’ulipristal. Selon un article du Huff Post, les doutes quant à l’efficacité du Norlevo à partir de 75kg étaient connus de son fabricant, HRA Pharma, bien qu’aucune mise en garde ne figure sur la notice française.
Pour l’Agence Européenne du Médicament, le levanorgestrel et l’ulipristal restent donc efficace, même chez les femmes en surpoids. Pour en arriver à cette conclusion, l’agence européenne a conclu que l’échantillon et la méthode utilisée dans les études américaines ne permettaient pas de conclure avec certitude à une baisse d’efficacité chez les femmes en surpoids. Surtout, elle cite trois études de l’OMS qui montrent justement que l’efficacité de ces molécules ne diminue en rien avec l’augmentation de l’indice de masse corporelle. L’agence recommande néanmoins de prendre la pilule le plus tôt possible. Elle avertit également que le fait d’utiliser ces pilules comme un mode de contraception en diminue, par contre, l’efficacité.