Contrairement aux idées reçues, les règles du rugby ne sont pas (si) compliquées à comprendre. La 7e édition de la Coupe du monde de rugby féminin qui, pour la première fois se déroule en France, est donc l'occasion idéale de s'initier à ce sport et, par la même occasion, de soutenir les sportives féminines françaises.
Notez tout d'abord qu'un terrain de rugby se présente sous la forme d'une aire de jeu rectangulaire dont les longueurs (100 mètres) constituent les lignes de touche tandis que les largeurs (70 mètres) représentent les lignes de but. De chaque côté de l'aire de jeu, au-delà de la ligne de but, se trouve la zone d'en-but où les joueuses marquent les essais. Cette zone se termine par la ligne de ballon mort. Au milieu de chaque ligne de but sont implantés des poteaux d'environ huit mètres de haut, distants de cinq mètres et demi environ l'un de l'autre et supportant une barre transversale à trois mètres du sol.
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Le rugby se joue à 15 contre 15, et ce pendant 80 minutes. Comme pour tous les sports de ballon, l'objectif de chaque équipe est de marquer plus de points que son adversaire. Lors des matchs à élimination directe - comme c'est le cas pendant les coupes du monde -, en cas d'égalité au terme du temps imparti, le match est suivi de deux prolongations de 10 minutes chacune.
Si l'égalité persiste, l'équipe déclarée gagnante sera celle qui, dans l'ordre, aura :
- marqué le plus grand nombre d'essais au cours du match,
- réussi le plus grand nombre de pénalités au cours du match,
- réussi le plus grand nombre de drops au cours du match,
- le plus petit nombre de personnes inscrites sur la feuille de match exclues définitivement au cours de la rencontre,
- réussi le plus grand nombre de tirs au but.
À noter que, comme au football, la rencontre peut également se conclure sur une séance de tirs au but. Chacune à leur tour, les joueuses tentent leur chance. Dans cette terrible épreuve de la mort subite, la première équipe qui prend l'avantage l'emporte.
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Au cours de l'heure vingt que dure match, le meilleur moyen de devancer l'adversaire au score est de marquer un essai. Il rapporte en effet 5 points à l'équipe qui parvient à plaquer le ballon au sol, au-delà de la ligne d'en-but adverse. Temps fort d'un match de rugby, l'essai peut ensuite être transformé afin de rapporter deux points supplémentaires. Pour transformer un essai, la joueuse doit envoyer, du pied, le ballon entre les deux poteaux et au-dessus de la barre transversale.
Outre l'essai et la transformation, une équipe peut marquer des points grâce à la pénalité. Après une faute d'un membre de l'équipe adverse, une joueuse peut tenter de marquer une pénalité du pied et ainsi engranger 3 points supplémentaires. Enfin quand, en pleine action, une joueuse frappe le ballon du pied et le place entre les deux poteaux, elle est récompensée de 3 points supplémentaires. Baptisée le drop, cette action nécessite toutefois que le ballon rebondisse d'abord sur le sol avant que la joueuse tire dedans.
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Pour marquer ces fameux points, les joueuses doivent progresser sur le terrain en se faisant des passes à la main et vers l'arrière uniquement. C'est d'ailleurs bien là l'une des principales difficultés du rugby. Si une joueuse commettait l'erreur de faire une passe à une coéquipière située devant elle, l'arbitre sifflerait alors un « en-avant » et la balle serait rendue à l'équipe adverse.
À noter qu'il existe toutefois deux façons de faire avancer le ballon vers l'avant : lorsqu'une joueuse court avec sous le bras (au risque de se faire plaquer) ou lorsqu'elle le frappe du pied (pour tenter un drop).
La mêlée, qu'est-ce que c'est ?
Qui dit rugby dit forcément mêlée. Il s'agit en effet de l'une des actions les plus typiques de ce sport. Sanctionnant une faute mineure ou un arrêt de jeu, elle est décidée par l'arbitre. Dans une mêlée, huit joueuses de chaque équipe s'arc-boutent et se regroupent en un bloc de trois rangées avant de se mettre face-à-face. L'objectif : créé un tunnel dans lequel la demie de mêlée doit introduire le ballon. Chaque bloc pousse ensuite le plus fort possible pour s'emparer de la balle, tandis que les talonneuses de chacune des formations (les joueuses des premières lignes) essaient avec leurs pieds de ramener le ballon dans leur camp. Une joueuse ne peut ensuite se saisir du ballon que lorsque celui-ci n'est plus sous la mêlée.