Si votre célibat vous pèse, le concept de "Eingleði" pourrait bien vous intéresser. Derrière cet intitulé, un phénomène tout droit venu d'Islande et qui incite à embrasser... "la joie d'être célibataire". Comme une manière de concilier santé mentale, rapport à l'autre et à soi et remise en question du couple tradi, en ce début d'année 2023.
Littéralement, "Eingleði" peut se traduire par "la joie d'être un". A travers cette expression, on retrouve une invitation à profiter pleinement de sa tranquillité, de sa liberté et des possibilités que cette situation vous offre dans la vie. Une façon de réinterroger frontalement notre amour de soi, mais également notre relation au temps qui passe.
Comme l'énonce auprès de Stylist David Simonarson, le co-créateur de l'appli de rencontres Smitten, l'Islande met volontiers à l'honneur l'image d'une "solitude satisfaite" qui ne serait pas perçue négativement. Décomplexant et inspirant.
En somme, le "Eingleði" propose une autre façon de voir les choses, et notamment, la solitude. En cela, cette "joie d'être une célibataire" est un remède à un phénomène nocif, le "single shaming" : la manière dont les célibataires, et plus encore les femmes, sont stigmatisées dans une société obsédée par le couple.
"Être célibataire vous donne la liberté de faire ce que vous voulez, que ce soit assis chez soi avec un bon livre ou sortir et socialiser avec les autres", développe encore David Simonarson. Il n'est pas rare que l'on demande aux femmes célibataires quand, au juste, elles comptent "se caser". A tout cela, l'Urban Dictionnary, qui a intégré le terme, recommande fortement de répondre : "Non merci, je suis dans ma période Eingleði". Malin.
Le "Eingleði" prolonge la logique d'autres concepts islandais, où il est avant tout question de bien-être et de rapport à soi. On pense notamment à la "scream therapy", qui consiste à hurler en pleine nature pour libérer son stress et se sentir mieux. On vous rassure, pas besoin de hurler chez vous pour reconsidérer votre célibat.