« L'idée de cette entreprise m’est venue en vendant du matériel sur eBay »
« L’idée de cette entreprise m’est venue en vendant du matériel sur eBay pour financer mes études. J’ai constaté que rien ne permettait aux acheteurs d’assurer un produit d’occasion. Le marché de l’extension de garantie était en forte croissance et j’ai trouvé intéressant de surfer sur cette tendance », explique Vincent Torres. En juillet 2010, ce jeune diplômé lance monSav, une plate-forme web où chacun peut assurer son matériel électronique neuf et d’occasion en quelques clics. Son objectif : faciliter la gestion du contrat d’assurance avec la souscription en ligne et proposer des extensions de garantie transparentes à des prix abordables.
Dès les premiers mois, des contrats sont conclus et à Noël, l’entreprise de Vincent Torres monte en puissance. Un succès pas étonnant, le jeune entrepreneur s’est appliqué pendant plus de deux ans pour monter ce projet. Et le pari n’était pas gagné d’avance. « Une jeune entreprise qui apporte un regard neuf dans un marché en pleine croissance dérange. On doit prouver notre crédibilité. », remarque-t-il. D’autant que l’extension de garantie jouit d’une image encore négative auprès des consommateurs.
« L’incubateur de mon école m’a permis d’accélérer la création »
Vincent Torres peaufine son projet de création d’entreprise durant son master entrepreneuriat à l’EM Lyon. Avec d’autres étudiants, il analyse le marché de l’extension de garantie et de l’assurance des produits électroniques. Avec les évolutions technologiques et la fragilité de ces nouveaux produits, le besoin est très explicite. Encore faut-il l’exploiter et créer un vrai service orienté client. Le jeune homme intègre en avril 2009 l’incubateur de son école pour démarrer la construction effective de la société. « Cette structure permet d’avoir des locaux et met à notre disposition un corps professoral pour nous aider », ajoute-t-il.
En termes de financements, le créateur peut compter sur son école. La banque partenaire de l’incubateur lui permet d’obtenir son premier prêt. Grâce à son apport personnel de 15 000 euros, le prêt bancaire de 30 000 euros, il démarre le développement de la plateforme.
« Convaincre l’assureur, le grand défi »
Désormais, la principale difficulté est de trouver le réseau de partenaires qui interviendra dans le processus et délivrera le service final : le contrat d’assurance. « L’assurance est par nature de la mesure de risque, souligne Vincent Torres. Convaincre un assureur de concevoir un programme nouveau où le risque est inconnu (rien n’existait sur l’occasion), n’a pas été une mince affaire. » Par chance, April, numéro un Français du courtage d’assurance, croit au projet de Vincent Torres et lui déniche un assureur.
En juillet 2010 le site est lancé. Lauréat du prix NTIC Petit Poucet en 2010, il réalise une première levée de fonds de 120 000 euros auprès de cette structure de financement. MonSAV se rémunère grâce à une commission sur chaque contrat vendu. « J’ai un modèle de vente directe qui me permet d’afficher des prix très bas », souligne l’entrepreneur.
Raison de plus pour multiplier les ventes : le créateur met donc l’accent sur la communication online. « Les Français ne sont pas encore habitués à souscrire une extension de garantie sur Internet. On doit éduquer le marché afin de faire connaitre le service ». Preuve du succès du service, monSAV revendique une croissance régulière à 2 chiffres depuis son lancement.
Le site monSAV
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