Alors que l’avenir de l’Europe n’a jamais semblé aussi menacé par la crise des dettes souveraines, Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours jeudi à 18h30 à Toulon. Le président français compte délivrer un « grand discours » sur l’avenir de l’Europe alors que la crise européenne gronde.
Depuis plusieurs jours et suite à un minisommet organisé avec les dirigeants allemand, français et italien à Strasbourg, Paris et Berlin négocient ainsi avec acharnement pour tenter de trouver des remèdes à la crise et à sa propagation dans la zone euro.
Le chef de l’État avait déjà choisi la ville de Toulon comme tribune pour évoquer la gravité des conséquences de l’effondrement de la banque Lehmann Brothers et dénoncer les dérives du système capitaliste financier, le 25 septembre 2008. Ce jeudi, à cinq mois de la présidentielle, il y livrera son diagnostic sur les conclusions et mesures « que la France et l’Europe doivent tirer des crises ».
Tandis qu’Angela Merkel refuse de voir la Banque centrale européenne (BCE) intervenir massivement sur le marché de la dette et souhaite imposer une discipline budgétaire drastique à l’Europe, Nicolas Sarkozy soutient la solution d’un rôle accru de la BCE pour venir en aide aux États en difficulté. À l’heure actuelle aucun accord ferme ne semble se dessiner.
Ces tractations avec Berlin ont par ailleurs nourri les soupçons en France d’une perte d’influence de l’Hexagone dans les négociations européennes. Cette allocution à Toulon est donc l’occasion pour le chef de l’État de tenter de réaffirmer la souveraineté de Paris ainsi que de se positionner comme « capitaine à la barre du navire France dans la tempête ».
Crédit photo : AFP/Archives
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