La dépression est une maladie psychique qui "se caractérise par des perturbations de l'humeur (tristesse, perte de plaisir)", peut-on lire sur le site de l'Assurance maladie. "L'humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde et de soi-même. Elle dure plus de deux semaines et retentit de manière importante sur la vie quotidienne (perte du sommeil, troubles de l'appétit et du désir sexuel, perte des performances intellectuelles, isolement...)."
En France, une personne sur dix âgée de 18 à 75 ans aurait vécu un épisode dépressif au cours de sa vie, selon une étude du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), édité par Santé publique France. Des chiffres en hausse par rapport à 2010, époque à laquelle 7,8 % de la population estimait avoir rencontré cette condition, contre 9,8 % aujourd'hui. Le mal est majoritairement présent chez les femmes (13 % d'entre elles contre 6 % d'hommes), les étudiant·es et les populations précaires (avec 56 % de ces dernières à en souffrir, d'après Sciences et Avenir).
L'organisme de santé précise que "la volonté seule ne permet pas de s'en sortir. C'est pourquoi elle doit être soignée pour ne pas se compliquer ou devenir chronique." De plus en plus, on aborde le sujet des maladies mentales pour combattre le tabou qui les entoure, accepter qu'il s'agit de véritables conditions à traiter et à ne surtout pas minimiser. Une conversation que les réseaux sociaux ont largement aidé à développer.
Aujourd'hui, Twitter se mobilise à nouveau avec #HowIFightDepression. Le but : que chaque internaute atteint de dépression témoigne de son combat et livre la façon dont il ou elle gère ses épisodes dépressifs au quotidien.
Des conseils, des mots tendres, des encouragements qui sont devenus viraux en quelques heures, se répandant aux quatre coins de la planète. Beaucoup insistent sur l'importance d'un suivi médical et la prise de médicaments régulière selon ce qui est recommandé par le ou la médecin en charge.
Si l'initiative est utile, il reste essentiel de rappeler la véritable différence entre un état passager de tristesse et de cafard, qui s'apparenterait à une petite déprime, et une dépression qui elle, influence davantage la vie de celles et ceux qui luttent au quotidien pour la combattre.
Certain·es internautes ont d'ailleurs souligné que #HowIFightDepression n'était destiné qu'à ce dernier cas, et non à un coup de blues temporaire qui ne relève pas d'une maladie psychique - même si souffrir d'une déprime peut aussi nécessiter de l'aide.