Une « victoire », c'est le terme qu'a employé François Hollande, mardi 14 janvier lors de la conférence de presse présidentielle, pour qualifier l'interdiction du spectacle Le Mur de Dieudonné. Et le président de la République de dénoncer « le spectacle clairement antisémite » de l'humoriste-polémiste. « Il y a des personnes qui suivent M. M'bala M'bala qui pensent qu'il n'est pas antisémite. Il était important qu'ils puissent connaître la réalité », a-t-il ajouté.
Le Conseil d'Etat a dit le droit : la liberté d'opinion, d'expression, de création doit être partout garantie, sauf s'il y a atteinte à la dignité des personnes et trouble à l'ordre public », a rappelé le chef de l'Etat. « L'antisémitisme, le racisme, la xénophobie seront pourchassés comme cela a été fait à l'initiative du ministre de l'Intérieur », a-t-il indiqué, saluant au passage l'action de Manuel Valls et du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault dans ce dossier.
François Hollande a également tenu à rappeler que « La liberté de réunion, la liberté d'expression, la liberté de création ne peuvent s'en trouver en aucune façon diminuées, sauf circonstance exceptionnelle (...) quand la dignité des personnes est en cause ou que des troubles majeurs à l'ordre public peuvent être opposés ».
La poursuite de l'action engagée sur Internet
Le président de la République a enfin insisté sur l'importance de la luttes contre « ces réseaux qui entretiennent la haine » en précisant que le gouvernement allait poursuivre l'action engagée contre l'humoriste sur Internet.
Dieudonné a dénoncé quant à lui, dans une vidéo postée le 10 janvier sur YouTube, ce qu'il qualifie de « chasse au nègre », orchestrée par « Manuel Valls et son gouvernement ». L'homme interdit de spectacle a réfuté tout antisémitisme : « je suis un humoriste, pas un nazi », a-t-il déclaré.