DSK aurait-il pu éviter le passage par la case prison ? La dureté du procureur Cyrus Vance Jr a-t-elle été motivée par des indics parisiens haut placés ? Une nouvelle version du déroulé de la journée du 15 mai, exposée dans le journal Libération (édition du jour), pose la question de l’implication du pouvoir français dans l’affaire DSK.
Une caution avait été fixée
Tout se focalise sur la date du 15 mai, lendemain de l’arrestation de DSK à l’aéroport JFK de New York suite à la plainte de Nafissatou Diallo. Les avocats de celui-ci, William Taylor et Benjamin Brafman, le rejoignent au commissariat de Harlem, et selon les sources recoupées par Libération, trouvent dans la journée un accord avec le bureau du procureur pour faire libérer leur client contre le versement d’une caution de 250 000 dollars.
Mais, vers 20 heures, le vent tourne. La défense de Strauss-Kahn reçoit un coup de téléphone de la chef du bureau du procureur en charge des crimes sexuels, Lisa Friel. Celle-ci leur annonce qu’il n’y a « plus d’accord sur la caution ». DSK sera incarcéré le lendemain à la prison de Rikers island.
Paris charge la mule ?
Toujours selon Libération, ce revirement serait dû à deux coups de téléphones reçus par un adjoint du procureur, John McConnell, ce jour-là. L’un venait d’un fonctionnaire du ministère de la Justice français, l’autre du ministère des Affaires étrangères. John Mc Connell aurait été mis au courant de l’affaire Tristane Banon, et de l’implication probable de DSK dans une « affaire de prostitution dans le Nord de la France ». Deux tuyaux ultra confidentiels à ce moment-là, puisque Tristane Banon n’avait pas encore refait surface ni porté plainte, et que l’enquête lilloise sur l’affaire du Carlton était couverte par le secret de l’instruction…
Le procureur garde ses secrets
Le lundi 16 mai John Mc Connell aurait affirmé à la juge Melissa Jackson, qu’il avait reçu des informations « selon lesquelles DSK avait eu une conduite similaire à celle qui lui était reprochée par la plaignante à au moins une autre occasion. Celle-ci refusera quelques heures plus tard la Libération sous caution de l’homme politique français.
Le bureau du procureur de New York n’a pas souhaité commenter ces informations, quant aux fonctionnaires parisiens en question, ils nient catégoriquement la réalité de ces coups de fil.
(Source : Libération)
Crédit photo : AFP
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