Après trois mois de « pause », le procès de l’ex raïs Hosni Moubarak reprend aujourd’hui au Caire, sans susciter le même intérêt que les audiences du mois d’août. La population semble davantage préoccupée par la deuxième vague de révoltes et la répression par l’armée qui assure la transition du pouvoir, et par les sessions électorales, qui se déroulent de novembre à mars, et qui voient monter en puissance les partis islamistes.
Ce matin, Hosni Moubarak est arrivé au tribunal à bord d’une ambulance, puis a été débarqué sur une civière et enveloppé d’une couverture. Déjà, lors des précédentes audiences, sa comparution alité avait marqué les esprits. Mais après trois mois, les enjeux du procès de l’ancien président semblent moins évidents : ce délai a été justifié par un recours des parties civiles contre le président de la cour, le juge Ahmed Refaat, accusé de partialité en faveur des partisans de l'ancien président.
Hosni Moubarak est jugé pour la répression de la révolte qui a entraîné sa chute et fait officiellement quelque 850 morts et pour malversations financières et corruption, des charges qui visent aussi ses deux fils Alaa et Gamal. Contrairement aux premières audiences, la suite du procès ne sera pas retransmise à la télévision.
Avec AFP
Crédit photo : AFP/Archives / Hosni Moubarak sur une civière lors de son procès le 7 septembre 2011 au Caire
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