Alors que l'Egypte est secouée par des affrontements violents entre les manifestants de la Place Tahrir et l’armée qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak, la communauté internationale s’émeut des attaques directes constatées contre les femmes. L’agence ONU Femmes, par la voix de sa directrice Michelle Bachelet, affirme aujourd’hui son « inquiétude » face à ces violences et appelle les autorités à garantir les droits et le respect des femmes.
« Les femmes, comme les hommes et les enfants, ont été victimes d'un usage de la force excessif contre des manifestants pacifiques le weekend dernier et cette semaine », a déclaré M. Bachelet. « Nous appelons les autorités militaires et politiques en Egypte à garantir les droits civils et politiques des femmes et à offrir leur aide au gouvernement pour s'assurer que ces droits soient respectés », a-t-elle ajouté.
Cette semaine, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, avait déjà fait part de son indignation, en affirmant que les violences faites aux femmes lors de ces mobilisations « déshonoraient l’Etat ». Condamnant le fait que les femmes « soient spécialement visées par les forces de l'ordre et par les extrémistes » et que « les manifestantes aient été battues et soumises à des atteintes horribles ». Allusion aux images choquantes de cette femme voilée violentée par les soldats et dénudée jusqu’au soutien-gorge au beau milieu de la Place Tahrir.
Mardi, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir a exprimé ses « regrets » pour ces débordements.
Voir des images de la femme battue
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