Alors que depuis plusieurs jours l'armée réprime violemment les manifestations en Egypte, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a tenu hier soir à faire part de son indignation. L’épouse de l’ancien président américain, qui s'exprimait hier dans une université de Washington afin de promouvoir le rôle des femmes dans la résolution des conflits, a en effet affirmé que les violences faites aux femmes lors de ces mobilisations « déshonorent l’Etat ». « Ce n’est pas digne d’un grand peuple » a-t-elle ajouté.
La chef de la diplomatie américaine a également dénoncé le fait que les femmes « sont spécialement visées par les forces de l'ordre et par les extrémistes » et que « les manifestantes ont été battues et soumises à des atteintes horribles ». Confrontée aux images choquantes qui ont fait le tour des réseaux sociaux et de la presse internationale où l’on voit des soldats en train de frapper une manifestante voilée, la trainant sur la chaussée et mettant à découvert son soutien-gorge et son ventre, l’armée n’a pu que reconnaître les faits. Des faits qualifiés de « particulièrement choquants » pour Hillary Clinton. Celle-ci a aussi fortement regretté qu’après avoir manifesté et mis leur vie en danger, au moins autant que les hommes, pour obtenir la chute de l’ancien chef d’Etat Hosni Moubarak en février, les femmes sont depuis exclues du système politique.
Précisons qu’en quatre jours, la sanglante répression de l’armée à l’encontre des manifestants a déjà fait 12 morts et des centaines de blessés dans le centre du Caire.
Alexandre Roux
(Avec AFP)
Crédit photo : Official White House Photo by Pete Souza
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