Possédée.
C'est le qualificatif que l'on pourrait attribuer à la partition de Lily Rose Depp dans Nosferatu. Sous le regard de Robert Eggers, l'une des égéries de la très respectée firme A24, l'icône fashion - qui a défrayé la chronique avec sa naked dress - dévoile effectivement un jeu tout en intensité qui se réfère ouvertement à l'une des performances les plus "autres" du genre, côté cinéma européen : celle d'Isabelle Adjani dans le Possession de Zulawski, drame psychologique mâtiné de fantastique. Lily Rose Depp admire Isabelle Adjani dans ce rôle et l'assume.
Elle en a même parlé à Robert Eggers lors de son audition.
Et justement, c'est de cette audition dont il est désormais question. Dans une vidéo de BTS à propos du film, Lily-Rose Depp explique s'être beaucoup investie lors de ces quelques minutes qui ont lui permis de décrocher le rôle : "je voulais vraiment montrer que j'étais prête à y aller et que j'étais prête à devenir bizarre".
Sortir de sa zone de confort, oui. Quitte à bouleverser...
Lily Rose Depp totalement transfigurée ?
C'est en tout cas ce que suggère Entertainement Tonight. En rapportant ce témoignage de l'actrice à propos de ladite audition, qui fascine les fans : "Il y a beaucoup de lâcher prise... j'avais envie de devenir quelque chose de démoniaque, quelque chose d'un autre monde". Et cela n'a pas laissé Robert Eggers indifférent. C'est même tout l'inverse.
"Nous étions tous en larmes parce que l'audition de Lily était si brute et si intense", confesse aujourd'hui le réalisateur. Eggers aurait été tout simplement bouleversé par les essais de Lily Rose Depp. Actrice qu'il avait repéré dans le film Le Roi, avec Timothée Chalamet.
Prise de parole étonnante quand on visualise Robert Eggers : un cinéaste un brin froid, très rigoureux et perfectionniste, apparemment imperturbable, peu connu pour ses élans de fougue ou ses émotions exacerbées face à autrui. Mais il semblerait que l'actrice est parvenue à le faire sortir de sa coquille.
A lire ce témoignage, on imagine Lily Rose Depp délivrer lors de ces essais une partition très incarnée, façon Florence Pugh dans Midsommar, Toni Colette dans Hérédité, ou Mia Goth dans Pearl - et son fameux générique de fin. En somme, le genre de séquences viscérales qui constituent l'âme du cinéma d'horreur.
Auprès du Konbini Video Club, Eggers lui-même cite beaucoup Zulawski, cinéaste polonais qu'il admire.
Et ne cache pas sa passion envers sa comédienne-star : "Quand j'ai rencontré Lily j'ai été très impressionné. Son regard est si puissant. J'ai rapidement su que nous étions sur la même longueur d'ondes. Son audition était si incroyable : elle était à vif, telle qu'on peut la voir à l'écran finalement, dans les scènes du film. C'est une actrice pleine de courage et de férocité. J'étais en larmes".
Une présence vraisemblablement impressionnante. Et cela ne fait que susciter la fascination des fans.
"Son père lui a tout appris", "c'est une actrice formidable", "c'est une comédienne phénoménale", "elle mérite un Oscar pour Nosferatu elle est très bien dans ce film", peut-on effectivement lire du côté des lecteurs plus ou moins bienveillants de Entertainement Tonight.