7 ans, c'est le retard de diagnostic généralement constaté autour de l'endométriose. De longues années synonymes de souffrance et d'errance médicale qui pourraient être largement diminuées grâce à une découverte imminente. Ainsi, l'équipe de chercheurs dirigée par le Pr Emile Daraï de l'hôpital Tenon, à Paris, en collaboration avec les spécialistes en intelligence artificielle de l'entreprise lyonnaise Ziwig Health sont en passe d'aboutir à "une méthode révolutionnaire de diagnostic", souligne CNews.
Le Pr François Golfier, chef du service chirurgie gynécologique et cancérologique au CHU de Lyon-Sud, estime d'ailleurs qu'il s'agit d'une "innovation qui devrait transformer le diagnostic de l'endométriose en France et dans le monde". Et pour cause : il ne nécessite qu'un peu de salive et garantirait une fiabilité "supérieure à 95 %", affirme le spécialiste.
Jusqu'à aujourd'hui, explique encore le Pr Golfier, la procédure à suivre pour déterminer si, oui ou non, une patiente est atteinte d'endométriose implique de lourds examens et une attente interminable. "Il faut souvent opérer car l'imagerie de référence, l'IRM, ne voit pas toutes les formes d'endométriose", détaille-t-il.
Attente pendant laquelle elle continuait de subir douleurs multiples dues à la condition, pour certaines dépassant les quelques jours autour des règles et dans les cas invalidants, allant jusqu'à impacter leur quotidien.
A en croire les progrès que décrit l'expert, cette situation pourrait être beaucoup plus rapidement prise en charge. Désormais, et si le dispositif produit par Ziwig Health obtient les autorisations pour être commercialisé, chaque femme dont les symptômes s'apparentent à la maladie pourra avoir recours à un simple test salivaire réalisable à domicile. Il faudra ensuite l'envoyer par courrier pour en connaître les résultats en quelques jours seulement.
Une avancée qui devrait changer la vie de nombreuses. Aujourd'hui, on estime à 10 % le nombre de femmes touchées par l'endométriose avant la ménopause. Et le Pr Golfier, cette découverte pourrait s'étendre à d'autres pathologies. "On prévoit d'explorer cette méthode pour détecter aussi des cancers gynécologiques", assure-t-il à CNews.
Seul bémol à prendre en considération : pour l'instant, le coût du test ne sera pas couvert par la Sécurité sociale.