"Et si aujourd'hui, on parlait des symptômes de chacune ?" Par ces mots publiés le 16 mars sur Instagram, Lorie Pester a entamé un long texte personnel, ainsi qu'une conversation nécessaire avec celles et ceux qui la suivent. Le but : sensibiliser aux signes avant-coureurs, aux douleurs, aux différents biais par lesquels l'endométriose fait souffrir 10 % des femmes en âge de procréer en France. Et surtout, insister sur le fait qu'elle se développe de manière inégale chez les concernées.
"Pour moi, le tout premier symptôme a été les douleurs de règles", se souvient l'actrice et chanteuse, très engagée dans la cause de l'endométriose. "De plus en plus fortes chaque mois, de plus en plus insupportables, jusqu'au jour où ça devient invivable. Je devais organiser mon planning pour pouvoir rester chez moi pendant les périodes de crises. Avaler des antidouleurs avec ma fidèle amie la bouillotte collée sur le ventre ; à rester là, dans mon lit toute la journée, sans avoir la force de me lever."
Elle poursuit, relatant un quotidien auquel nombreuses s'identifient. "Il m'arrivait souvent aussi d'avoir des malaises, de perdre connaissance tellement la douleur était intense et profonde. J'avais l'impression qu'on me mettait des coups de couteaux dans le bas du ventre, ou que l'on broyait tous mes organes." Et puis, elle aborde la banalisation de la souffrance féminine, qui provoque, entre autres, bien des retards de diagnostic (il est d'ailleurs estimé à 7 ans dans ce cas).
"On m'avait toujours dit que c'était normal d'avoir des douleurs pendant les règles, alors je faisais avec, je m'organisais avec, je vivais avec. Quand on m'a dit que j'avais de l'endométriose, j'ai été soulagée car je me suis dit qu'enfin j'allais être prise en charge, que j'allais avoir un traitement pour stopper cette maladie et surtout ces insupportables douleurs. Ça n'a pas été aussi facile et aussi rapide, puisqu'il n'y a pas de traitement pour guérir de cette maladie mais pour arrêter la propagation."
Aujourd'hui maman d'une petite Nina, née en septembre 2020 après un combat laborieux contre les problèmes de fertilité que lui causent sa condition (et dont elle a témoigné par le passé), elle le dit : "ça va mieux". "J'ai un traitement qui a stoppé mes cycles, les douleurs sont moins fortes mais toujours présentes, et j'ai donc encore mes antidouleurs toujours près de moi, et mon inséparable bouillotte !"
Dans les commentaires, nombreuses sont les abonnées qui ont réagi en la remerciant de s'être livrée à coeur ouvert. "On ne nous informe pas assez, merci d'en parler", écrit l'une d'elles. D'autres, partagent leur propre réalité, témoignant des "coups de poignard" qu'elles ressentent, des "douleurs qui montent jusqu'aux cervicales", ou encore des aménagements multiples - à l'école puis au travail - qu'elles ont du requérir.
Des récits qui soulignent l'importance du message de Lorie Pester, d'autant plus essentiel en ce mois de sensibilisation et à quelques jours du 28 mars, la journée mondiale contre l'endométriose, dédiée à informer, prévenir et mobiliser, pour, enfin, espérer guérir.