Le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin, 9 ans, disparaît à Guermantes en rentrant chez elle après l’école. Elle est vue pour la dernière fois devant la boulangerie de la commune située à 750 mètres de son domicile. Deux semaines avant la disparition d'Estelle, un homme circulant en camionnette blanche avait déjà essayé d’enlever une fillette du même âge qu’Estelle à Guermantes. À partir des déclarations de la victime, un portrait-robot de l’homme avait été réalisé.
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Onze ans jour pour jour après la disparition d'Estelle, le témoignage d’un ancien agent du service voirie de Bussy-Saint-Georges (une ville qui jouxte Guermantes) vient de relancer l’enquête, révèle Le Parisien. Après avoir regardé un reportage sur l’affaire Estelle Mouzin, Jean-Claude Petit se serait rappelé une conversation entendue le lendemain de la disparition de la fillette. « Le soir où Estelle Mouzin a disparu, il a neigé et il faisait froid. On a salé les rues jusqu’à 2 heures du matin », a-t-il déclaré. « Le lendemain, le vendredi 10 janvier, l’un des agents d’astreinte a dit : "La nuit dernière, vers 2 heures, j’ai vu Seddik M. qui traînait à la ferme de la Jonchère (le lieu situé près de Guermantes où la ville entreposait le sel), près d’une benne à ordures. Ça m’a étonné car il n’était pas d’astreinte…" »
Ce mystérieux rôdeur travaillait également au service voirie. Selon Jean-Claude Petit, il était « ingérable et parfois violent, ne se gênant pas pour lancer des menaces sexuelles à l’adresse des collègues femmes ». Devenu SDF, il a squatté un temps dans la région de Guermantes avant de se pendre en septembre 2009 dans des locaux municipaux où il était hébergé. Selon la mairie de de Bussy-Saint-Georges, l’homme faisait l’objet d’une procédure disciplinaire pour incapacité à travailler en équipe, devant aboutir à un licenciement ».
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Le témoignage de Jean-Claude Petit ne s’arrête pas là. « Le lundi suivant [la disparition], l’un des gars des ateliers nous a confié : "On a emprunté ma camionnette, elle a fait 800 km ce week-end et dans le vide-poches, j’ai retrouvé un ticket de sortie d’autoroute au Havre !" » La camionnette, qui pourrait être celle signalée par la fillette agressée peu avant la disparition d’Estelle, intéresse les enquêteurs. Joint par Le Parisien, l’homme à qui on a « emprunté » son véhicule a précisé ses déclarations : il s’agissait d’« un fourgon des espaces verts de marque Iveco, dans lequel on a retrouvé non pas un ticket d’autoroute mais un billet de ferry pour l’Angleterre ». La date indiquée sur le ticket ne correspond cependant pas à celle de la disparition d’Estelle.
« Nous allons vérifier ces informations, afin de voir si elles permettent d’établir un lien susceptible de relancer l’enquête », ont indiqué les enquêteurs de la cellule Estelle.
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