Pour améliorer son pouvoir de persuasion au travail, il est important de connaître et de prendre en compte les 3 univers en présence. Quels sont ces 3 univers ? Il y a d’abord votre propre univers (ce que vous, vous désirez), puis celui de l’autre (ce que votre interlocuteur veut) et enfin l’univers de référence, celui qui nous est commun : le service, la division, l’entreprise…
Or, chacun de ces 3 univers possède son intention propre. C’est pourquoi l’art de la persuasion consiste à découvrir les intentions respectives de chaque univers puis à rechercher, voire provoquer le meilleur alignement possible des intentions en elles.
Donc, si l’on veut persuader quelqu’un d’une idée, d’un projet ou d’accomplir quelque chose, il y a tout intérêt à bien connaître son univers et à s’intéresser aux raisons qui pourraient le motiver.
En quoi cela peut-il l’intéresser personnellement ? Quelle « gloire » y a-t-il pour lui ? Quels bénéfices, qu’ils soient d’ordre psychologique ou matériel etc. peut-il en retirer ?
Se poser et répondre à ces questions consiste au fond à faire preuve d’empathie sans laquelle il est vain d’espérer devenir persuasif.
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Les buts du groupe, service, division et entreprise sont la clé de voûte de la persuasion. Aussi serez-vous plus persuasif en mettant en exergue que votre idée ou votre projet soutient également votre groupe. Montrer ce que cela lui apporte et en quoi cela contribue à l’avancement de ses buts.
Vous n’en serez que plus persuasif car votre démonstration aura la puissance de la légitimité.
En comparant les quatre approches suivantes, nous comprendrons pourquoi la démonstration de notre intention est cruciale
- L’approche j’ai besoin d’un service : « Je voudrais que tu fasses cela parce que c’est très important pour moi ! »
- L’approche je veux te donner un coup de main : « Je voudrais que tu fasses cela parce que ça va te permettre de te valoriser dans l’entreprise. »
- L’approche On gagne tous les deux : « Je voudrais que tu fasses cela parce que nous avons tous les deux quelque chose à y gagner »
- L’approche « où tout le monde gagne » : « Je voudrais que tu fasses cela parce que nous avons tous les deux quelque chose à gagner et cela aide aussi le groupe »
Ne négligeons jamais l’importance du besoin d’appartenance et du désir d’aider.
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Tout d’abord, un bon conseiller est conscient qu’il sert d’autant plus ses intérêts lorsqu’il aide les autres à obtenir ce qu’ils veulent. En d’autres termes, que sa valeur dépend du fait qu’il rend service.
En observant un conseiller en action vous découvrez :
- qu’il prend soin de créer un cadre propice à l’échange.
- qu’après avoir formulé le sujet, il pose des questions et écoute en profondeur l’avis de ses interlocuteurs.
- qu’il implique les parties en prenant en compte leurs idées de solution et c’est à ce moment-là qu’il fait la différence. En d’autres termes il se réjouit de partager la paternité des bonnes idées !
Vous aussi, en adoptant la démarche des bons conseillers, vous développerez un pouvoir de persuasion qui vous surprendra vous-même.
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