Les mentalités évoluent. Selon un sondage Ifop publié dans Le Pèlerin, 86% des Français sont favorables à une législation sur l’euthanasie et plus d’un Français sur deux considère que la loi actuelle sur la fin de vie ne permet pas « suffisamment d’atténuer les souffrances physiques ou morales ».
Jean Leonetti, médecin et député UMP des Alpes Maritimes relance le sujet et critique la forme d’euthanasie qui consiste à laisser mourir le malade par omission de soins fondamentaux : « Il faut prévoir une sédation terminale, qui, c'est vrai, est à la limite de l'euthanasie, ajoute Jean Leonetti, mais se justifie car il n'est pas question de laisser la personne mourir à petit feu durant une ou deux semaines après l'arrêt des traitements. » Il reconnaît aussi que la législation doit s’adapter à « certaines situations particulièrement douloureuses après une réanimation. »
Les gens deviennent plus tolérants, et parmi eux les catholiques. Ils sont 59% à accepter que le débat avance sur l’euthanasie. Ils faisaient partie des plus réfractaires à l’idée d’écourter volontairement une vie, action interdite dans la religion car assimilée à un suicide. Ils sont désormais dans la moyenne des sondés dit favorables.
Aujourd’hui, la juridiction Française interdit l’euthanasie. La loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades « constitue une avancée certaine » selon François Hollande « mais une évaluation de l’application de ce texte dans le cadre d’une réflexion sur la fin de vie [lui] paraît indispensable ».
Nicolas Pasquier
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