« Alors que son réseau reste en construction, l'annonce de l'opérateur Free apparaît comme un pari audacieux et risqué ». Dans un communiqué publié mercredi, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg et sa collègue en charge des télécommunications, Fleur Pellerin « s'interrogent sur la qualité de l'offre 4G » lancée par Free Mobile mardi. « L'offre de 4G dans son ensemble risque d'apparaître douteuse aux yeux des consommateurs, si la qualité de service n'était pas au rendez-vous, ou si la couverture s'avérait insuffisante sur de larges parts du territoire français », ajoutent-ils.
Mais Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin s’inquiètent aussi des « conséquences économiques en France » de cette nouvelle offre : « Une stratégie low-cost conduit nécessairement à un sous-investissement dans les infrastructures, à une dégradation du service rendu et à des destructions d'emplois », soulignent-ils. Ils rappellent ainsi que « le maintien par les opérateurs d'un niveau d'investissement ambitieux est la condition indispensable au déploiement d'un réseau très haut débit de qualité ainsi qu'à la vitalité des fournisseurs d'équipements de télécommunication ».
De leurs côté, Orange, Bouygues et SFR ont indiqué qu’ils ne modifieraient pas leurs tarifs, évoquant une offre « coup de bluff » dénotant « une certaine fébrilité ».
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