Une grande fatigue. Un mal de tête persistant. Et ce nez bouché qui ne vous quitte plus. C'est sûr, vous couvez une bonne grippe. À moins que ce ne soit un bon vieux rhume ?
C'est officiel, l'épidémie de grippe a démarré dans deux régions, l'Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur, selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France publié ce mercredi 15 janvier. D'autres régions de métropole, qui sont en phase pré-épidémique, devraient suivre.
Nous avons demandé à Alain Beaupin, médecin généraliste au centre de santé d'Ivry la différence entre ces deux classiques de l'hiver. La réponse est loin d'être évidente, "tous les médecins vous le diront, nous ne savons pas distinguer avec certitude un rhume d'une grippe", nous annonce d'emblée Alain Beaupin.
La grippe est due à une infection par les virus influenza, de type A et B. Ce type de virus est instable, c'est-à-dire qu'il se modifie en permanence. Chaque année, le virus n'est donc jamais tout à fait le même que celui qui a frappé l'hiver précédent. C'est la raison pour laquelle personne n'est immunisé d'une année sur l'autre contre la grippe. Ce sont les rhinovirus qui sont à l'origine de ce qu'on appelle communément le rhume.
Si les deux virus peuvent provoquer certains symptômes communs, c'est principalement l'intensité du mal qui permet de donner une indication au médecin et au patient sur le type de virus en cause. "Une fièvre élevée, des courbatures, des maux de tête intenses sont plutôt le signe d'une grippe", constate Alain Beaupin qui rappelle que cette règle ne vaut pas forcément dans tous les cas. "Certaines personnes ont la grippe sans déclarer ces symptômes." En règle générale, la grippe abat plus que le rhume et nécessite un arrêt d'un ou plusieurs jours.
Dans les deux cas, la plupart des patients présente une "infection des voies respiratoires supérieures", autrement dit, un nez bouché, une gorge qui pique voire une toux persistante. Une chose à retenir: vous hydrater.